NICOLAS DE MYRE
Le personnage historique de Nicolas est mal connu. Il est né vers 270 à Patara, une cité de Lycie, au sud-ouest de l'Asie Mineure et mort entre 345 et 352 dans la ville portuaire de Myre (Demre, Turquie), en Asie Mineure, dont il était évêque. Il semble qu’il ait été en bute aux persécutions de l’empereur Dioclétien. Arrêté et emprisonné, il fut contraint à vivre un certain temps en exil.
En 313, l'empereur Constantin établit la liberté religieuse et Nicolas revient à Myre pour y exercer son autorité. Il participa sans doute, en tant qu’évêque, au 1er Concile Œсuménique de Nicée en 325 (mais son nom n’est pas mentionné dans l'ancienne liste des évêques).
LE CULTE DU SAINT
Après sa mort, le culte de Nicolas s’étendit très rapidement. C’est l’une de ces figures de saint que la tradition populaire à chargée de nombreux faits et légendes, ce qui en fit, au fil du temps, un des saints la plus populaires de la chrétienté. Chaque épisode de sa vie a donné lieu à lieu à un patronage ou une confrérie d'un métier ou d'une région.
C'est l'un des saints le plus souvent représenté dans l'iconographie religieuse : sur les vitraux des églises, dans les tableaux, en statue, sur les taques de cheminée, les images d'Epinal sur pain d’épice…
Rapidement, son culte s´étend en Orient et il devint le saint patron de la Russie. Au début du VIè siècle, l'empereur Justinien construit une église en son honneur à Constantinople. Les légendes traditionnelles de à son sujet furent pour la première fois recueillies et écrites en Grèce par Metaphrastes au Xè siècle.
Lorsqu’en 1087 les Sarrasins s’emparent de Myre, des marins italiens emportent ses ossements à Bari (d’ou le nom de saint Nicolas de Bari dans certaines régions…) En Allemagne, son culte s’étend à partir du règne déjà sous Otto II, probablement à cause de son épouse, la grecque Theophane.
Au fil des siècles la légende disparaît peu à peu, à l'exception d'un épisode conté par Saint Bonaventure au XIIIe siècle. Celle des enfants enlevés, tués, mis au saloir et sauvés par le saint Nicolas qui leur rendit la vie.
C'est la légende la plus marquante sur Saint Nicolas.
Aussi, Nicolas de Myre (ou de Bari) « сumule les titres » :
Patron de la Russie ;
Patron des marins (Grande-Bretagne) ;
Patron des écoliers dans l'est (Lorraine et Alsace), le nord de la France, la Belgique, l'Allemagne, la Suisse, la Hollande, l'Autriche, les Pays Bas…
Patron de la Lorraine ;
Patron des jeunes filles et des jeunes hommes à marier (On dit que les célibataires qui fêtent leur trentième anniversaire portent la crosse de Saint Nicolas) ;
Patron des commerçants et des boulangers ;
Patron des prisonniers, des tonneliers, des parfumeurs et des pharmaciens…
La légende de Saint Nicolas est très riche. Chaque épisode de sa vie, notamment des miracles, a donné à Saint Nicolas le patronage d'une confrérie, d'un métier ou d'une région.
Saint Nicolas est le saint: Déjà au Xe siècle après J. C., Saint Nicolas était vénéré en Allemagne et le 6 décembre on le fêtait comme et des marins.
Des la première moitié du XIIe siècle, Saint Nicolas est le patron des clercs, particulièrement des clergeons ou écoliers. En Lorraine, Saint Nicolas passe encore dans les écoles maternelles. Le 6 décembre en Lorraine est jour de fête pour tous les petits enfants.
Au nombre de ses actes héroïques, on compte l'aide aux marins et aux pêcheurs en détresse et la résurrection de trois soldats condamnés injustement et de trois garçons assassinés.
Saint Nicolas assurait également de la nourriture aux gens souffrant de la famine, en multipliant miraculeusement la récolte de blé, grâce à quoi tout le monde avait suffisamment de pain. Il protégeait les veuves, les enfants, toutes les personnes lésées et poursuivies.
En Allemagne, en Suisse et dans l'est de la France surtout en Lorraine et en Alsace, c'est Saint Nicolas, patron des enfants, qui apporte les présents. Dans ces régions la date du 6 décembre, fête de la Saint Nicolas, revêtait jadis autant d'importance, si ce n'est pas plus que Noël, le 25 décembre (particulièrement en Suisse).
Saint Nicolas faisait le tour des villes, visitait les écoles maternelles, distribue des friandises aux enfants (du pain d'épices, des oranges et de mandarines) et se voit remettre les clés de la ville par le maire. Chars, défilés prestigieux, feux d'artifices accompagnaient souvent le cortège du saint qui faisait équipe avec un personnage sinistre, le père Fouettard. Celui-ci, tout vêtu de noir était chargé de distribuer les coups de trique aux garnements qui n’avaient pas été sages et d’effrayer les autres pour rendre la figure du saint plus sympathique….
Saint Nicolas va aussi de maison en maison dans la nuit du 5 au 6 décembre pour demander aux enfants s'ils ont été obéissants. Les enfants sages reçoivent des cadeaux, des friandises et les méchants reçoivent une trique donnée par le Père Fouettard (Hanstrapp en Alsace)
Je ne sais pas si cette fête se perd ailleurs mais en Alsace elle est encore très présente et ancrée ргоfопԁémепt.