Seras-tu là quand se suspendra le mot tendre ?
Seras-tu là avec l'insouciance venue ?
Seras-tu là quand les échos de ta venue
Se dissiperont dans le froid à pierre-fendre ?
Seras-tu là quand nul ne viendra pour t'entendre,
Dans ton cercueil de bois, dans l'éclipse tenue
De la mémoire oublieuse dans sa tenue
De fantôme glacial, aux vêtements de cendre ?
Seras-tu là, encor, quand j'oublierai ton être,
Lorsque les traits de cette face diluée,
Fondue avec les os, à peine une buée
A ce miroir du souvenir que j'envoie paître,
Se dessineront, soudainement, en rafale,
Dedans moi imprimant ta pesanteur de mâle ?
Climax69007, le Lundi 6 Janvier 2014