Une note personnelle.Le plus émouvant pour moi, ce que met en relief le texte de Vasco Graça Moura ci-dessous (en portugais), c'est que cette fille déshéritée du peuple portugais, très longtemps analphabète par la disgrâce du régime fasciste, Amália Rodrigues avait une capacité lui faisant ressentir, au plus juste, les plus grands poètes de langue portugaise, et c'était pour elle-même un mystère tant elle mesurait son manque de culture lettrée.
Par le Fado (du latin "fatum", la fatalité), elle aura accompli le contraire d'un destin tout tracé, elle-même aura écrit les fados les plus significatifs ; et c'est pourquoi Amália Rodrigues est plus que grande.
http://www.acad-ciencias.pt/wordpress/wp-content/uploads/2014/05/comunicacao_0011.pdf