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Une vie, des vies - Jeux & divertissements

Sujet de discussion : Une vie, des vies
  • christellet Membre élite
    christellet
    • 8 mai 2009 à 08:24
    Deux ou trois personnes ont déjà lu ce que je vais mettre dessous, pour l'avoir mis sur d'autres fori. J'y pensais déjà depuis quelques temps, mais la remontée des posts qui est apparu facilite les choses. Merci, Tongay. J'ai relu au passage les conditions du site. Rien, a priori, dans la charte ne pose problème.

    Je ne vous fais pas languir plus longtemps. Je vais mettre ci-dessous (un par jour, pour ne pas faire trop rapide et pour laisser le temps de lire) 15 chapitres que j'ai écrit il y a quelques mois. Depuis, je n'ai pas eu le temps de faire plus qu'une page.

    Je préviens. La fin ne plaira peut-être pas à tout le monde.

    Christelle

    P.S. : bonne lecture !

    --------------------------------------------------

    Chapitre 1 : Un réveil difficile

    Où suis-je ? Non ça devait être un rêve ! Je suis dans ma... Attendez ! Est-ce ma chambre ? Non mais il y a quelque chose qui cloche! Il faut que je me lève. Mais je ne peux pas ! A l'aide ! S'il vousplaît, aidez-moi ! On dirait qu'il n'y a personne. Que se passe-t-il ? On ne dirait pas que je suis attachée. Alors qu'est-ce qui se passe ?

    Tout a commencé ce matin de septembre 2008. Ma mère était à la
    maternité et on lui annonçait qu'elle venait d'accoucher d'un petit
    garçon. Toute fière, elle me donna le prénom de Jessy. Pourquoi ce prénom ? Elle ne l'a jamais su. Il lui est venue automatiquement. Un peu trop de séries américaines ? Avait-elle céder à l'ambiance présente de ces années où les prénoms américains avaient la cote. Non elle ne savait vraiment pas. Voilà le petit Jessy était né. Jessy, ce prénom je l'aime bien. Et quand j'ai appris la définition de mon prénom. J'ai su ! [Note de l'auteur : interprétation personnelle de l'étymologie trouvée en quelques courtes lignes sur un site] Ma mère m'avait toujours dit que lorsque je suis née, je semblais la regarder. Comme l'étymologie le signale "elle a regardé". Mon prénom ayant pour origine le prénom Jessica. Et j'ai toujours regardé ргоfопԁément les choses.

    Quelque chose d'étrange semblait donc s'être passé à ma naissance. Mais le mystère je ne l'avais pas encore découvert.

    Aujourd'hui, je ne sais pas où je suis. Pourtant, je semble avoir réussi à marcher. Oui voilà la porte de la chambre. Mais pourquoi ne puis-je pas la tourner ! Mais ouvre-toi, porte !

    Cela me rappelle un difficile souvenir. J'étais invité chez une amie. J'avais cinq ans. Et la porte du garage s'est refermé sur moi. Du moins, je croyais que la porte était verrouillée. Certes, à cette âge, on n'a pas forcément la taille appropriée pour ouvrir une porte avec une certaine force nécessaire. Mais là c'était autre chose. Je ressentis comme une faiblesse au bras. Mais que se passait-il ?

    Soudain, ce fut le tгоu noir et à mon réveil, j'étais dans ma chambre. Ma mère était avec un médecin. Tous les deux me demandèrent comment je me sentais. Je me sentais bien. Ils m'interrogèrent sur ce qui s'était passé. Je tentais de leur expliquer que j'avais eu "mal là". Mais le médecin ne trouva rien. On m'emmena à l'hôpital pour faire des radios. Prises, rien ne fut décelé. Ce n'était pas normal ! On me fit des scanners de mon cerveau. Mais toujours rien ! Aucune atteinte. Donc l'avais-je rêvé ? Puisque rien ne semblait anormal ! Non il y avait bien une explication. Mais en cette année 2013, cette sensation ne s'est jamais reproduite. On ne reparla pas.

    Je peux tourner la poignée. La porte s'ouvre. J'ai mal aux yeux. Je n'étais semble-t-il plus habitué à la lumière ! Comment cela se fait-il ? Combien de temps ai-je été dans ma chambre ? Je n'ai pas l'impression que le temps ait beaucoup couru. Non il y a vraiment quelque chose qui ne va pas du tout.

    Cette lumiète intense, je l'avais déjà sentie ! Oui ce n'était pas la première fois. Mais quand ? Ma mémoire défaillerait-elle ? Non ! Donne-moi les réponses ! Mémoire ne me joue pas des tours ! Soudain... quoi ! Mais cela ne vient pas de ma mémoire ! Comment cela se peut-il ?

    Je me retrouvai en 1789 à l'époque de la Révolution française. Qu'est-ce que je pouvais bien faire là. Il semblait que je sois une paysanne. Et je voulais empêcher mon mari de prendre part aux prochains événements qui allaient se produire en France. Je ne voulais pas le perdre. Je n'avais pas compris toutes les implications de ce moment d'histoire. Ce qui m'importait était la vie de mon époux. Mais le lendemain, je dus le voir s'éloigner vers le plus grand événement de l'histoire qui allait marquer la France à jamais. Je me retrouvai seule ayant perdu mes enfants frappés par la foudre un an plus tôt. Mais comment pouvais-je savoir ces détails ? Ce n'est pas possible, je ne pouvais pas être cette paysanne ! Seule dans ma ferme, je devais donc me débrouiller pour m'occuper de ma ferme. Pendant deux semaines, tout se passa bien. Et un soir, le désastre ! Le feu ! Je fus réveillée par le feu ! Tout autour de moi ! J'avais une drôle de sensation ! Mais j'étais brûlée vive ! La dernière chose que je sais de cette vision est cette lumière intense provoquée par les flammes qui s'est enregistrée au fond de ma rétine !

    Pourquoi ces flashs ? Que signifient-ils ? Peu à peu, mes yeux peuvent s'ouvrir face à un superbe paysage. J'habite sur une falaise en bordure de mer. L'immensité est devant moi. D'un bleu ! Pas aussi joli que vers les Galapagos ! Mais néanmoins, c'est quelque chose qui marque ! Et à l'horizon, comme il est coutume de le dire, on ne peut plus distinguer la mer et le ciel. Où est la frontière ? C'est la première sentation agréable après ce réveil difficile.
  • medievale Membre élite
    medievale
    • 8 mai 2009 à 09:55
    J'attends la suite, cela me semble très condensé,et merci pour le suspense

    Au рlаіsіг de retrouver une page par jour.
  • nova1971 Membre habitué
    nova1971
    • 8 mai 2009 à 11:17
    Ca y est j'ai lu! lol
  • louandreas Membre occasionnel
    louandreas
    • 8 mai 2009 à 14:27
    A demain! merci
  • christellet Membre élite
    christellet
    • 9 mai 2009 à 00:51
    Merci et de rien.

    J'attends la suite, cela me semble très condensé,et merci pour le suspense

    Au рlаіsіг de retrouver une page par jour.

    A nouveau, de rien.

    Oui, ça dépend des cas, mais j'ai autant de textes condensés que de textes interminables (sourire). Et celui-ci est vraiment le premier texte que je tape. Les autres, je les fais en manuscrits. Alors, j'ai encore un peu de mal à trouver mes repères. Mais avec le temps, ça viendra (sauf sans doute à mettre ma page sur l'ordi en page d'un livre moyen. Je n'ai pas encore appris à le faire. Ce qui peut sans doute aider). Et je trouve finalement que ça en fait une petite histoire rapide à lire... Un peu comme les nouvelles. Même si je ne dis pas que c'en est une. Il faudra voir la fin pour ça (sourire). Sinon pour les incohérences, s'il y en a. Je les assume.

    Chapitre suivant ci-dessous. Bonne lecture !

    *************************************************

    Chapitre.2 : Encore plus de questions.

    "Jessy".

    Une voix. Dans ma tête ?

    "Jessy".

    Non elle est extérieure. On m'appelle du bas de la maison. La maison a en effet plusieurs étages. Même trois. C'était une lubie de mon père. Il avait toujours rêvé d'une maison. Mais il trouvait trop communes les maisons à deux étages. Il en voulait trois. Eh bien sûr ! Il y a aussi un grenier. Il ne fait jamais les choses à moitié.

    Quant il avait vingt ans, il voulait faire un saut en parachute, mais bien sûr il ne fallait pas qu'il fasse comme tout le monde. Il a trouvé le moyen d'embarquer toute la famille - bien sûr les personnes qui n'avaient pas peur - dans ce saut. Et vu que la famille se compose de cinq cent personnes... Oui il avait même commençait par faire des recherches généalogiques. Il a commencé à l'âge de douze ans. C'était une passion. Et c'est devenue une obsession. Il a créé l'exploît d'y emmener quatre-vingt pourcent des personnes.

    - J'arrive, papa. Je viens de me réveiller.

    Si on peut dire. Je ne comprends pas pourquoi je suis désorientée. Non il n'y a quelque chose de vraiment pas normal. Je me rends à la salle de bain avant de descendre. Le choc ! Ce visage ! Non ce n'est pas le mien ! Pourtant il me semble familier ! Comment cela est-ce possible que j'habite un corps familier et que je semble rejeter ? Pourtant... je me tate, oui c'est bien moi que je vois. Je me pince puis me jette de l'eau froide sur le visage. Oui c'est bien moi. En tout, maintenant je suis réveillé. Je me prépare. Et je descends.

    -Ah, Jessy, te voilà ! Tu as bien dormi ?
    -Oui ça peut aller. J'ai fait quelques drôles de rêves.
    -Tu veux en parler ?
    -Non pas maintenant. Pourquoi tu m'as appelé ?
    -Avec ta mère, nous allons en ville. As-tu besoin de quelque chose ?
    -Non, rien qui me vienne à l'idée. Merci d'y avoir pensé.
    -Que vas-tu faire de la journée ?
    -Je pense que je vais aller faire un tour au large.
    -Sois prudent ! dis ma mère qui vient d'arriver derrière moi.
    -Ne t'en fais pas ! Tu sais que je le suis toujours. Je reviens toujours au premier nuage menaçant.

    Tous ces mots sortent de la Ьоuсhе. Donc je fais bien partie de cette famille. Ils me connaissant. Je les connais. Je suis bien chez moi. Mais pourquoi cette sensation que je ne suis pas à ma place ? Non il y a vraiment quelque chose que je dois trouver. Peut-être cette navigation au loin me fera du bien.

    -Jessy, n'oublie pas demain...
    -Demain ?
    -Oui, tu as rendez-vous avec le commissaire Ernest.
    -Ah oui, c'est vrai.

    Pourquoi voulait-il me voir ? Je n'arrive plus bien à me souvenir. J'ai vraiment dû passer une mauvaise nuit pour être dans cet état. Ou alors j'ai dû me saoûler grave ! Non ça me revient.

    Le commissaire, je le connais depuis toujours si on peu dire. Je l'ai rencontré pour la première fois, j'avais six ans. J'étais à l'extérieur dans un parc urbain et ce qui devait arriver la balle finit sa route sur la route. Je voulus me précipiter chercher la balle, mais je n'avais pas vu un vélo arriver droit sur moi. Le commissaire m'arracha vite à la route tout en donnant un coup de pied dans la balle qui finit bien sa route dans le caniveau. Il me gronda sur le coup. Mais finalement, après cette double frayeur d'avoir failli me faire renverser et devant ce personnsage imposant au regard colérique sur le coup, il m'emmena près du marchand de glace. Et je fus réconforté. Il discuta ensuite avec mes parents. Et depuis ils sont les meilleurs amis.
    Que de souvenirs ! Mais pourquoi maintenant !

    Mes parents partirent pour la ville et moi pour le large...
  • peterchat1 Membre élite
    peterchat1
    • 9 mai 2009 à 10:15
    Merci Christelle pour tes textes. Je n'ai pas encore eu le temps de les lire mais je le ferai avec рlаіsіг. Mon Tchum-vacancier me laissera bien quelques minutes ce w-e pour que je puisse participer à la vie de notre lieu de rencontre
  • medievale Membre élite
    medievale
    • 9 mai 2009 à 11:10
    Merci, j'ai l'impression de suivre un roman feuilleton, dans mon journal, tous les matins.

    Je me crorais presque dans Eugene Sue, qui laisse bien le suspense à la fin de chaque page... suite demain ....
  • christellet Membre élite
    christellet
    • 10 mai 2009 à 00:09
    De rien !

    Un chapitre légèrement plus court :

    -------------------------------

    Chapitre 3 : Au large.



    Ils sont partis. Il ne me reste plus qu'à me préparer à aller naviguer. La première fois que je l'ai fait, j'avais quatorze ans. Cela se passait donc en l'année 2022. La Terre a eu peur trois ans plus tôt. Un astéroïde est passé tout près. Les télévisions étaient allumées dans tous les pays du monde. L'angoisse se lisait sur les visages.


    Mais ce jour-là, je ne n'y étais pas. J'ai voulu faire ce que j'aimais si c'était bien le dernier jour. J'adore ce large. M'y retrouver seul. Pourquoi ?


    Ce sont des moments de repos où je peux réfléchir à ce que je dois faire, entreprendre, où je peux laisser mon esprit divaguer. Pourtant, je n'ai au-cun talent artistique, ni aucune volonté d'implication politique autre que mon vote. Certaines personnes diraient que c'est déjà pas mal. Certes, mais néanmoins...


    Quoiqu'il y a un an je m'étais inscrit dans une association de consomma-teurs. Mais les méthodes expéditives et la violence utilisées ont fait que je n'y suis pas resté et pour le moment je ne me suis pas remis de cette his-toire.


    Voilà je monte dans le bateau et je me dirige vers l'horizon. Quelle belle destination ! Oui, ne pas savoir où mon intuition va me mener je me laisse guider au hasard des flots. Quelle méthode choisir aujourd'hui ? Parfois j'utilise la méthode de la boussole. Je prends un premier point, le nord par exemple, et je me dis "dix minutes dans cette direction", puis ensuite, je change toutes les dix minutes, par exemple nord-nord-est. Aujourd'hui, je vais utiliser une autre méthode. Dix minutes à l'opposé des nuages, quel qu'ils soient. Je ne sais pas où cela va donc me mener. Juste qu'il faut que je fasse attention. J'ai rendez-vous avec le commissaire. Il ne faut pas que j'oublie.


    Cela fait vingt minutes que j'évolue sur les flots. Je viens de découvrir avec cette méthode des paysages que je n'avais jamais vu. C'est impression-nant. J'arrive vers une île. Elle m'intrigue. Il faut que j'y mette les pieds. Je dois allez voir. Je suis comme attiré. Cette fois, je ne contrôle plus tout à fait ma volonté, mais pour une cause extérieure. Décidément, aujourd'hui, mon libre arbitre me joue des tours.


    J'approche le plus possible le bateau et je finis le chemin en barque. Il ne faudra pas que j'oublie le commissaire en étant sur l'île.
  • christellet Membre élite
    christellet
    • 11 mai 2009 à 09:31
    Bonne lecture !

    ****************************************

    Chapitre 4 : « L île mystérieuse » [Hommage à Jules verne, même si je ne me rappelle pas de toute l'histoire.]


    Quand je mets le premier pied sur l'île, j'ai une surprise. Je ne sais pas si elle est bonne ou mauvaise. Sur le sol, est écrit "Bienvenue Jessy !" Je m'avan-ce pour voir. Deux flèches se présentent. Une pointe faite sur le haut du J de mon prénom indique l'ouest et une autre sur la branche droite du Y pour le nord-est de ma position. Quelle direction choisir ?


    On dirait un parcours tel Lancelot dans "Le chevalier de la Charrette". Mais là, rien ne me dit quel chemin serait le plus dangereux. Pas d'épée à tra-verser, pas un chemin qui semble plus facile que l'autre. Soudain, à nou-veau, je ne maîtrise plus mon mouvement. Il faut que je me déplace dans la direction indiquée par le J. Pourquoi ?


    Serai-je victime d'un phénomène équivalent à ce que peuvent vivre les sourciers ? Peut-être. De toute façon, je n'ai pas trop le choix, ce n'est plus moi qui guide mes pas. Après, une bonne centaine de mètres, je me trouve face à un ancien camp de vacanciers laissé à l'aЬапԁon.


    Que s'était-il passé dans ce camp ?


    Je m'approche des objets. Quelque chose me semble familier. Pourtant, je n'ai jamais vu ceux-ci. Ma main gauche s'approche d'une caisse et l'ouvre. Et je vois un journal. Le titre de la une est le suivant "Le premier cyborg, prési-dent de la République française". Ce journal doit être un faux. Ceci ne s'est jamais produit. C'est ce que je me dis quand je vois... Non, ce n'est pas possible ! Qu'est-ce... Non, je ne peux pas le croire ! Comment... La date indiquée est le 13 août 2089. Ceci devrait donc se passer dans cinquante-neuf ans ! C'est un nouveau format d'oeuvre littéraire. Il ne peut en être autrement. Mais un détail m'attire l'attention.


    Je baisse les yeux vers le bas de ce journal. Le titre est le suivant : "Une personne qui n'a pas vieilli depuis l'année 2030". Quoi ? Je lis l'article :

    "Jessy Naan, une jeune personne de notre pays, va connaître dans deux semaines sa quatre-vingt-neuvième année de vie consécutive sans le moindre signe de vieillesse. Cette jeune personne de vingt-deux ans est née au début du siècle, plus précisément, en 2008.

    "Sa vie, selon sa famille, dont nous avons des témoignages depuis sa naissance, a toujours été marquée par des phénomènes étranges. Mais le fait que cette personne ne vieillisse pas reste un mystère, même pour elle. Et cela est arrivé après une disparition d'une semaine alors que Jessy partait pour naviguer en mer. La dernière fois que son bateau fut obser-vé, à cette époque, était deux jours après sa disparition.

    "Les recherches furent infructueuses, car on ne trouva aucun signe d'une moindre terre, d'un moindre naufrage. Et la barque d'accostage était pla-cée à sa place sur le bateau.

    "Tous les phénomènes vécus par Jessy ne trouvent encore aujourd'hui aucunes explications, et après de nombreux tests subis par Jessy, cette personne ne veut plus rester en contact avec la presse. Peut-être chan-gera-t-elle d'avis cette année ?

    "Anna Gyze, journaliste au Journal unique".

    Qu'est ce journal ? Il parle de moi et dans le futur !

    "Si c'est une mauvaise blague, sortez de votre tгоu !", me mis-je à crier. Mais comment auraient-ils pu savoir ? Je ne savais même pas que j'allais arriver ici.


    Je me retourne et soudain, c'est le tгоu noir...


    Je me réveille dans une pièce mi-cellule, mi-chambre d'hôpital. Je me lève. Je vois une vitre. Et je vois... je... je vois... l'île se déplacer. Mais une île, ça ne se déplace pas ! Et pourtant, je ne peux pas tirer d'autres conclu-sions de mes yeux. Saint-Thomas est là pour m'aider. Je vais finir par être croyante !
  • christellet Membre élite
    christellet
    • 12 mai 2009 à 09:54
    Chapitre.5 : "Les secrets de l'île mouvante".



    L'île se déplaçe donc. Mais pour aller où ? Je ne sais pas. Je n'ai rien. Pas d'instrument de mesures, pas d'indices visuels. Je me retourne. Une porte. Avec un peu de chance, elle est ouverte. Je m'y dirige.


    Oui, elle l'est. Un immense couloir s'ouvre à moi. La lumière est si intense avec ce reflet sur les murs bien blancs ! Je m'avance. Mais vers où ? Je ne vois rien. Pas une porte ! Le couloir semble si long ! Plus j'avance, plus j'ai l'impression que l'horizon s'éloigne. Je marche, je marche, je marche. Mais on dirait que je fais du sur-place. Pris d'un coup de fatigue, je m'effondre sur le sol. Et je me retrouve devant la porte de ma chambre. Je ne comprends pas.


    Mais qu'est-ce que je vois ? Du mouvement ! Il y a du mouvement sur le sol. Le sol bouge ! Alors, je ne rêve pas ! J'ai eu l'impression de ne pas avancer, mais c'est plus qu'une sensation. Le couloir n'est pas fixe. Le recul doit être vraiment rapide pour que ma marche ne m'est pas permis de franchir ce couloir. Je reprends mes forces et je cours, je cours, je cours. Plus j'ai le sentiment que j'avance, plus j'accélère. Cette fois, à chaque fois que je regarde derrière moi, je vois la porte de ma cellule s'éloigner. J'avance ! Sortie, j'arrive...


    Là, je me suis un peu emballée. Je suis déçue de ce que je vois. Une autre cellule. Plus grande que la mienne. Je m'approche d'un bureau. Sur celui-ci, j'aperçois quelque chose. Deux dossiers. Sur l'un, je vois "Vie de Jessy Naan". Je ne suis pas très surpris par ce que je vois, puisqu'ils ont l'air de savoir qui je suis. Mais sur l'autre, je vois "Vie de "Naan Jessie". Qu'est-ce que cela veut dire ? Aurais-je une homonyme ?


    Je commence à lire. "Jessie, fille, née à... le ... septembre 2008". Mais on dirait qu'il s'agit de moi. Je ne comprends pas ! Si c'est une homonyme, la coïncidence est trop forte ! Tout serait-il à ce point possible ? Je continue la lecture. "Fille de ...". Et là je vois le nom de mes parents. Une soeur ! Mais je n'ai pas de soeur qui s'appelle Jessie ! Et puis comment auraient-ils pu appeler deux enfants du même nom ?


    Je tourne la page. Elle est blanche. Et toutes les autres après aussi. Ceci serait-il faux ? Aurait-on voulu me faire une mauvaise blague ? Je ne comprends pas où on veut en venir !


    Je voudrais crier "Il y a quelqu'un ?" Mais je m'abstiens. Car peut-être ne savent-ils pas que je suis sortie de ma chambre-cellule. Je vois un rideau cachant d'où sors un filet de lumière. J'entrouve. Je reconnais ceci ! J'y suis déjà venue. Mais on est proche de l'Antarctique. Que vient-on faire ici ?


    Non...

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