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Vague a l'âme - Le "Blabla" bar

Sujet de discussion : Vague a l'âme
  • pifou Membre suprême
    pifou
    • 23 avril 2025 à 15:51

    du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours voyagé, si ce n'est physiquement j'ai vagabondé en rêverie et musique.

    un sac toujours prêt a portée de main, des voyages d'opportunité au fil des rencontres, pas au bout du monde bien que j'en ai eu l'occasion, caraïbes, océan indien, états unis, Afrique mais a toutes ces destinations mon cœur m'a attiré en France et j'ai débordé dans une partie de l'Europe.

    j'aime a me remémoré les débuts de cette vie d'errance, du feu de cette jeunesse pleine de fougue et d'insouciance mais aussi des causes du choix de cette existence solitaire mais sans solitude plutot qu'une autre.

    je me souviens d'une plage normande, assis sur la grève le regard figé fixé sur l'horizon pour fuir ma condition.

    lorsque l'on nait pauvre, l'échappatoire n'est pas tres ouvert, on choisit l'école, la fuite, le crime ou la rêverie alors quand l'instruction n'est pas la porte de sortie pour soi et que le crime n'est pas une option parce qu'on en connait l'issue fatale alors il ne reste que les rêves

    assis sur cette plage, les yeux tournés vers le large a rêvasser d'une vie meilleure devant cette étendue indomptable et infinie, le calme et la sérénité reviennent, l'esprit se vide prêt a etre empli de toute la beauté du monde

    puis le ressac nous parle, il nous envoie sa musique, rien n'entrave son rythme ni le son montant des galets entrechoqués, ce vide durement retrouvé cède la place au rêve d'ailleurs

    alors nos pensées se métamorphosent, elles deviennent réelles , palpables et on les libèrent au gré du vent, on imagine que de l'autre coté du monde, notre double est assis en face a les attendre porté par la brise marine.

    la vie devant reprendre son cours, on met fin a ce vagabondage de l'esprit pour quitter cet endroit onirique mais pas brutalement, en errant le long des jetées jusqu'au port de plaisance, respirant a plein poumon ces odeurs enivrantes d'algues et d'iode mêlées, admirant la beauté des voiliers, si fins et élancés qu'on se demande comment ils ne se brisent pas sur les éléments lorsqu'ils se déchainent.

    je me souviens de cette époque comme si c'etait hier, elle coule dans mes veines, ce gout d'antan ou tout etait ouvert, les jetées des petits voiliers accessibles par une passerelle et si une étincelle luisait dans ton regard, le passeur qui amène les marins sur les grands voiliers amarrés au large te prenait a son bord, sans un mot il te faisait poursuivre ce voyage intérieur en louvoyant dans le port au milieu de joyaux des mers juste parce qu'il voit en toi un membre de la famille des gens de mer.

    impossible apres ca de ne pas continuer a errer encore jusqu'aux abeilles au pied du sémaphore, voir ces gardiens de la sécurité de tous s'affairé sans relâche, savoir qu'ils seront toujours la et continuer a marcher vers le quartier sensible qui a vu ma naissance en passant devant les ferries en partance pour l'autre coté de l'horizon.


    il est difficile de coucher sur cet écran les quelques mots nécessaires pour appréhender cette ambiance si particulière de la genèse d'une vie de voyageur


    un jour une étincelles allume le feu qui couve depuis toujours, on monte dans un bateau, cet appel de la mer est trop fort pour pouvoir résister, de l'autre coté je n'ai pas trouvé mon double mais une multitude de personnes, de cultures différentes et une soif d'apprendre de l'autre





  • natroggay Membre élite
    natroggay
    • 23 avril 2025 à 15:53
    En réponse au message de pifou :

    du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours voyagé, si ce n'est physiquement j'ai vagabondé en rêverie et musique.

    un sac toujours prêt a portée de main, des voyages d'opportunité au fil des rencontres, pas au bout du monde bien que j'en ai eu l'occasion, caraïbes, océan indien, états unis, Afrique mais a toutes ces destinations mon cœur m'a attiré en France et j'ai débordé dans une partie de l'Europe.

    j'aime a me remémoré les débuts de cette vie d'errance, du feu de cette jeunesse pleine de fougue et d'insouciance mais aussi des causes du choix de cette existence solitaire mais sans solitude plutot qu'une autre.

    je me souviens d'une plage normande, assis sur la grève le regard figé fixé sur l'horizon pour fuir ma condition.

    lorsque l'on nait pauvre, l'échappatoire n'est pas tres ouvert, on choisit l'école, la fuite, le crime ou la rêverie alors quand l'instruction n'est pas la porte de sortie pour soi et que le crime n'est pas une option parce qu'on en connait l'issue fatale alors il ne reste que les rêves

    assis sur cette plage, les yeux tournés vers le large a rêvasser d'une vie meilleure devant cette étendue indomptable et infinie, le calme et la sérénité reviennent, l'esprit se vide prêt a etre empli de toute la beauté du monde

    puis le ressac nous parle, il nous envoie sa musique, rien n'entrave son rythme ni le son montant des galets entrechoqués, ce vide durement retrouvé cède la place au rêve d'ailleurs

    alors nos pensées se métamorphosent, elles deviennent réelles , palpables et on les libèrent au gré du vent, on imagine que de l'autre coté du monde, notre double est assis en face a les attendre porté par la brise marine.

    la vie devant reprendre son cours, on met fin a ce vagabondage de l'esprit pour quitter cet endroit onirique mais pas brutalement, en errant le long des jetées jusqu'au port de plaisance, respirant a plein poumon ces odeurs enivrantes d'algues et d'iode mêlées, admirant la beauté des voiliers, si fins et élancés qu'on se demande comment ils ne se brisent pas sur les éléments lorsqu'ils se déchainent.

    je me souviens de cette époque comme si c'etait hier, elle coule dans mes veines, ce gout d'antan ou tout etait ouvert, les jetées des petits voiliers accessibles par une passerelle et si une étincelle luisait dans ton regard, le passeur qui amène les marins sur les grands voiliers amarrés au large te prenait a son bord, sans un mot il te faisait poursuivre ce voyage intérieur en louvoyant dans le port au milieu de joyaux des mers juste parce qu'il voit en toi un membre de la famille des gens de mer.

    impossible apres ca de ne pas continuer a errer encore jusqu'aux abeilles au pied du sémaphore, voir ces gardiens de la sécurité de tous s'affairé sans relâche, savoir qu'ils seront toujours la et continuer a marcher vers le quartier sensible qui a vu ma naissance en passant devant les ferries en partance pour l'autre coté de l'horizon.


    il est difficile de coucher sur cet écran les quelques mots nécessaires pour appréhender cette ambiance si particulière de la genèse d'une vie de voyageur


    un jour une étincelles allume le feu qui couve depuis toujours, on monte dans un bateau, cet appel de la mer est trop fort pour pouvoir résister, de l'autre coté je n'ai pas trouvé mon double mais une multitude de personnes, de cultures différentes et une soif d'apprendre de l'autre






    waouhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh que c est beau !!!!!!!!!!!!!!!!!!

  • pifou Membre suprême
    pifou
    • 23 avril 2025 à 16:06

    le poète dit quand tu aimes il faut partir et je comprends maintenant tout le sens que je peux lui donner, nous ne pouvons aimer qu'en partant, savoir que ce que nous sommes sont nos racines

    quarante ans m'éloigne de cet enfant assis sur la plage, le feu a commencé a s'éteindre le jour ou j'ai posé mon sac, il est près de l'extinction et je sais que quand je retournerai dans mon pays natal, je serai riche de toute la beauté du monde et peut etre que l'étincelle originelle allumera un brasier qui m'emmènera vers d'autres horizons et comme je suis autant mélomane que voyageur une petite fin en chanson



  • pifou Membre suprême
    pifou
    • 23 avril 2025 à 16:09
    En réponse au message de natroggay :

    waouhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh que c est beau !!!!!!!!!!!!!!!!!!


    merci

    mais toi aussi tu as voyagé je crois

    en racontant un voyage on y met toujours son âme et si tu nous écrivait un petit carnet de voyage, il serait largement aussi beau

  • yoomii Membre émérite
    yoomii
    • 23 avril 2025 à 16:16

    Je pourrai parler de mes voyages en Espagne, en Angleterre et en Italie (non, je ne suis jamais sorti d'Europe, trop pauvre lol) x

  • pifou Membre suprême
    pifou
    • 23 avril 2025 à 16:19
    En réponse au message de yoomii :

    Je pourrai parler de mes voyages en Espagne, en Angleterre et en Italie (non, je ne suis jamais sorti d'Europe, trop pauvre lol) x


    les voyages ne sont pas lointains, le bout de ta rue peux se transformer en périple

    je crois que le chemin qu'on empreinte est le commencement

  • pifou Membre suprême
    pifou
    • 23 avril 2025 à 16:25

    dans ce voyage anglais, a l'époque du récit, la traversée ne coutait que le prix d'un ticket de bus

    tous mes voyages ne m'ont presque rien couté d'autre que le courage de partir en fait parce que je ne suis pas un touriste et quand c'est ta façon de vivre, etre voyageur, les opportunités sont nombreuses

  • gill92 Membre suprême
    gill92
    • 23 avril 2025 à 18:43

    Que c'est joliment écritheart_eyes.pngheart.png

    Tu es un poète Pifou.

    Au moins tu avais la chance d'habiter près de la mer.

    Moi dans ma jeunesse je n'avais que les murs gris de mon immeuble et les murs gris des cités environnantes où il ne faisait pas bon se promener le soir !

  • pifou Membre suprême
    pifou
    • 23 avril 2025 à 19:11
    En réponse au message de gill92 :

    Que c'est joliment écritheart_eyes.pngheart.png

    Tu es un poète Pifou.

    Au moins tu avais la chance d'habiter près de la mer.

    Moi dans ma jeunesse je n'avais que les murs gris de mon immeuble et les murs gris des cités environnantes où il ne faisait pas bon se promener le soir !


    elle se merite d'où je viens, quelques kilomètres a pied tout de meme, faute d'argent pour le transport en commun au travers des maisons un peu cossues sous le regard inquiet des riverains.

    quelques fois le gris de mon quartier me manque, nous étions tous pauvres mais j'ai voyagé au milieu de toutes les cultures du monde dans cet environnement, il me suffisait de frapper a une porte pour entre dans un autre pays, sortir pour entendre les musiques du monde resonner a mon oreille.

    peut etre qu'a l'instar de monsieur jourdain je prose sans le savoir mais une chose est sure, meme le gris du béton peut etre magnifique pour qui sait le regarder

  • juiien Membre élite
    juiien
    • 23 avril 2025 à 19:53

    Moi, je voyage en lisant. Mon dernier livre, c'est :


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