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Benalla: la responsabilité du mouvement ouvrier, 2 (page 6) - Politique & Droits des homosexuels

Sujet de discussion : Benalla: la responsabilité du mouvement ouvrier, 2
  • climax007 Membre élite
    climax007
    • 28 juillet 2018 à 21:10
    " [...]il (Louis-Napoléon Bonaparte était constamment accompagné d'affiliés de la société du Dix-Décembre .

    Cette société avait été fondée en 1849. Sous le prétexte de fonder une société de bienfaisance, on avait organisé le lumpenprolétariat parisien en sections secrètes, mis à la tête de chacune d'entre elles des agents bonapartistes, la société elle-même étant dirigée par un général bonapartiste. A côté de «roués» ruinés, aux moyens d'existence douteux et d'origine également douteuse, d'aventuriers et de déchets corrompus de la bourgeoisie, on y trouvait des vagabonds, des soldats licenciés, des forçats sortis du bagne, des galériens en rupture de ban, des filous, des charlatans, des lazzaroni [48], des pickpockets, des escamoteurs, des joueurs, des souteneurs, des tenanciers de maisons publiques, des portefaix, des écrivassiers, des joueurs d'orgue, des chiffonniers, des rémouleurs, des rétameurs, des mendiants, bref, toute cette mаssе confuse, décomposée, flottante, que les Français appellent la bohème. C'est avec ces éléments qui lui étaient proches que Bonaparte constitua le corps de la société du Dix-Décembre. «Société de bienfaisance», en ce sens que tous les membres, tout comme Bonaparte, sentaient le besoin de se venir en aide à eux-mêmes aux dépens de la nation laborieuse [....]" (Karl Marx, 1852)


    Voilà un portrait anticipé (Oh K. Marx avait repéré un mécanisme politique !),

    oui anticipé de Monsieur Emmanuel Macron & de sa Ьапԁе LREM,

    conglomérat de bric et de broc, épiciers, petits bourgeois,

    thuriféraires du capitalisme, hélas un Eric Villani, des mères de famille,

    des petits truands (combien de député.es LREM en délicatesse avec la justice ?),

    des échos de la parole du Chef, des soutiens indéfectibles régurgitant le programme du Macron,

    avec la cerise sur le gâteau pourri d'une milice privée, A. Benalla & Cie,,

    ceci au travers du portrait de Napoléon III & de ses affidés !


    Extrait du "Dix-huit Brumaire de Louis-Napoléon Bonaparte"


    Nota : le 18 Brumaire (9 Novembre 1799) était la date

    du coup d’État de Napoléon Premier contre le régime du Consulat tricéphale

    issu de la mise en Ordre contre-révolutionnaire de la Révolution française !
  • climax007 Membre élite
    climax007
    • 28 juillet 2018 à 21:29
    En réponse au message de 50.nuances.de.bi :

    Les faits sont là et tendent à cette solution



    "Les faits" ?

    "Ils tendent"

    "solution"

    En quoi l’islamisme est-il une solution politique

    utile au MEDEF, aux capitalistes français ???

    Ceci n'est pas en corrélation avec la Cinquième république bonapartiste

    mais avec le complotisme obscurantiste des droites, Bi !
  • climax007 Membre élite
    climax007
    • 28 juillet 2018 à 22:06
    En réponse au message de jiminy :

    Le chef de l'Etat, à l'origine de tout cela,
    ramène "tout ça" à une tempête dans un verre d'eau,
    grosse grosse ficèle, vaste escroquerie mesquine afin de minimiser au maximum son action qui faillit être
    "PAS VU PAS PRIS".

    Merci aux médias et aux journalistes, qui certes ont ampoulé le phénomène, mais sans lesquels le pays n'aurait rien su....

    Très très décevant le Macron...

    Oui, le moindre démocrate sincère devrait être choqué devant les propos temporisateurs, et la hauteur de César qu'a E. Macron.

    Comme si, à ce niveau-là, il n'était pas en cause : et il nous sort "Je suis responsable de tout" mais pas coupable en somme !

    Misère : en politique, sous la Cinquième république, vu les pouvoirs autocratiques du président, il y a mensonge manifeste !

    Oui, il faut remercier les journalistes et ceux qui ont préservé les vidéos pour briser la surface faussement lisse du Macron en spectacle !

    Oui, très révélateur, pour ma part mais pas décevant car je n'avais placé aucun espoir en lui, Jiminy, mais je comprends que pour d'autres il en va autrement !
  • climax007 Membre élite
    climax007
    • 28 juillet 2018 à 22:08
    Voici l'analyse du groupe "La Commune, pour un parti des travailleurs" (je trouve cette analyse pertinente quant à la compromission de LFI avec les institutions !) :

    --------------------------------------------------------------------

    Dans les colonnes du Figaro, l’universitaire Arnaud Benedetti évoque « les contradictions d'un pouvoir si sûr de lui-même dans la forme mais si fragile sur le fond ». Et d’ajouter : « La crânerie, ici, vise à pétrifier la critique, à réactiver la machine à admirer, à effacer sur les écrans de la médiasphère le bad buzz de la semaine sans retour. Vieux stratagème propre à tous les pouvoirs solitaires qui présument par construction de leur audace qu'ils confondent bien souvent et à tort avec leur force supposée! » 1

    Oui, « semaine sans retour », en effet. Macron ne peut plus s’admirer dans le miroir des médias, tel la belle-mère de Blanche Neige. Tout ce qu’il contient d’artificiel, de superficiel, de fiel s’affiche à la Une.


    « Venez me chercher »

    L’hystérie s’est emparée de cette affaire : « on a essayé de me tuer et aussi d’atteindre le président» clame l’homme-lige et nervi de Macron Benalla qui se sent victime d’un traquenard. Les oppositions parlementaires sont elles-mêmes frappées d’hystérie collective. Et finissent par déserter la commission des lois faisant office de commission d’enquête, en poussant de hauts cris. Ah, les macronneux font « obstruction » paraît-il, tentent d’empêcher certaines auditions. Et alors ? Derrière la posture des Coquerel, Le Pen et autres « Républicains », nous devinons que ces gens-là ne veulent surtout pas tirer la seule conclusion qu’imposent les auditions réalisées, les mensonges et règlements de compte que ces auditions ont révélées : la démission du chef de l’Etat qui se vante lui-même d’être « responsable » de ce qui est arrivé. Et peut royalement leur dire : « allez me chercher ». Pas cap !

    Le clou du spectacle est emporté par l’improbable Danièle Obono qui a demandé à poser pour la postérité avec ses « chers collègues » de droite et …Le Pen ! Les macronneux ne manquent pas d’en faire leurs choux gras.

    Сhіепs qui aboient ne mordent pas. Même lorsqu’ils ont des têtes de crocodiles.


    Mais, au fait, pourquoi donc les CRS ont-ils chargé ?

    Ni Coquerel, ni Obono, ni Corbière, ni Mélenchon n’ont demandé pourquoi les CRS ont chargé des gens qui étaient au café. Nous savons par exemple que « les deux trentenaires [victimes de l’agression de Benalla] ont, eux, échappé à un jugement, comme les 31 personnes interpellées place de la Contrescarpe » 2 . Voilà qui « interpelle », non ?

    Ruffin en tête, les députés insоumіs qui se sont exprimés se sont surtout attachés à défendre la Police qui selon le Fakir Ruffin ne se serait jamais laissé aller à la violence de Benalla.


    Barouf d’honneur et couteau sans lame

    En quittant la commission des lois- d’enquête, les « oppositions » cherchent en réalité à « calmer le jeu ». Elles trouveront dans une « motion de censure » leur baroud d’honneur. Les « républicains » avaient pour leur part un objectif : faire barrage à la révision constitutionnelle. Elle a marqué un premier but. Notons à la marge que le groupe parlementaire LFI n’exige pas le retrait de cette révision constitutionnelle despotique, absolutiste à plus d’un titre.

    Quoi qu’il en soit, le mal est fait. Ce n’est pas seulement l’Elysée qui révèle sa fragilité mais tout autant les chefs de la Police, un « corps » rongé par la violence qu’il exécute, laquelle ne peut jamais être « sans bavure », cette violence de l’Etat fait de plus en plus de morts.

    Macron ment, l’Elysée ment, des hauts commis de l’Etat mentent. Les uns se défaussent sur les autres, le linge sale ne se lave plus en famille mais dans la grande laverie des média s.


    Les amorces de l’explosion sociale

    L’affaire Benalla révèle l’acuité et la fatalité de la crise politique, elle est un moment de la chute du Régime de la 5ème république, cette chute que la révision constitutionnelle de Macron entendait conjurer. La crise politique est l’une des manifestations de la crise sociale. Il existe dans ce pays un refus ргоfопԁ, viscéral des réformes capitalistes et des inégalités. Un refus d’autant plus explosif que les inégalités sont toujours plus criantes, d’autant plus explosif que les gouvernements successifs ont la charge d’appliquer les рlапs dictés par le FMI via l’UE. Un refus d’autant plus explosif qu’à présent, preuve est faite que le Pouvoir est isolé.


    Défense des organismes paritaires ou Cogestion ?

    Craignant plus que tout l’explosion sociale, les « opposants antilibéraux » et haut-dirigeants nationaux des syndicats, moyennant quelques fausses actions et marées simulées s’en remettent au bon vouloir de Macron, l’aident à avancer ses réformes, osent le présenter encore comme « légitime », osent « négocier » la « réforme des retraites », appellent le MEDEF à la rescousse pour défendre les organismes paritaires qui gèrent la formation professionnelle, l’apprentissage et …la sécurité sociale. La défense des institutions paritaires, au sens où elles garantissent encore des droits collectifs, indépendamment de l’Etat, ne peut décemment se faire en alliance avec le MEDEF qui cherche à les cogérer avec les « réformateurs » qui « pilotent » la CFDT…et demain, avec Pavageau et Martinez ? Cette défense ne peut se faire dans la collaboration de classes.


    Le Pouvoir isolé

    Le Pouvoir est isolé. Ce ne sont évidemment pas les médias bien ordonnés qui l’ont isolé mais, bel et bien, la résistance tantôt раssіvе (essentiellement du fait de la politique des Martinez-Pavageau, de leur volonté d’empêcher ou de court-circuiter toute initiative de la base comme on l’a vu à la SNCF) tantôt active des mаssеs laborieuses et de la jeunesse. Résistance qui se traduit dans les urnes par la grève du vote.

    Voilà ce que révèle, pour l’instant, cette sale affaire.

    A suivre...

    28 juillet 2018


    1 http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2018/07/25/31001-20180725ARTFIG00162-qu-ils-viennent-me-chercher-comment-macron...

    2 http://www.lefigaro.fr/politique/2018/07/26/01002-20180726ARTFIG00231-pourquoi-le-couple-frappe-par-benalla...


    Source :
    http://www.lacommune.org/Parti-des-travailleurs/Lettre-d-infos/Ce-que-revele-l-affaire-BENALLA-i1790.html

    -----------------------------------------------------

    Je crois que ce groupe a raison et qu'il importe, ce que n'ont pas fait les député.es LFI, ni les communistes, de montrer à toute la France comment fonctionne la Cinquième république bonapartiste, de montrer que Benalla et ses camarades de matraquage sont consubstantiels à la Cinquième république, et qu'à partir de là il n'y a rien à attendre des commissions parlementaires, si ce n'est des détails intéressants !

    Par ailleurs, oui, c'est là qu'il faut concentrer les feux sur la clé de voûte du pouvoir, E. Macron, et ne pas compter sur un républicanisme de la police : je me rappelle encore l'Unité populaire & Salvador Allende, refusant d'armer le peuple chilien sorti dans les rues par millions, S. Allende clamant le loyalisme républicain d'Augusto Pinochet qui l'a abattu, ce qui a causé une terreur de dizaines d'années au Chili et un recul social sans nom.

    Le salut du mouvement ouvrier n'est pas

    dans les institutions de l’État bourgeois ;

    il doit agir indépendamment de lui et contre lui,

    en sachant que c'est lui qui a conquis ses droits

    et libertés démocratiques collectifs, contre cet État !!!
  • climax007 Membre élite
    climax007
    • 28 juillet 2018 à 22:27
    Oui, c'est long.

    Mais réfléchir, ça exige des mots, et non des textos tronqués

    à toute allure, et l'on relèvera que la longueur comporte

    de la substance, que ce n'est pas discourir pour faire

    des moulinets à tours de bras !
  • climax007 Membre élite
    climax007
    • 28 juillet 2018 à 22:31
    Mais, au fait, pourquoi donc les CRS ont-ils chargé ?

    Ni Coquerel, ni Obono, ni Corbière, ni Mélenchon n’ont demandé

    pourquoi les CRS ont chargé des gens qui étaient au café.

    Nous savons par exemple que « les deux trentenaires

    (victimes de l’agression de Benalla) ont, eux, échappé

    à un jugement, comme les 31 personnes interpellées

    place de la Contrescarpe » . Voilà qui « interpelle », non ?

    Ruffin en tête, les députés insоumіs qui se sont exprimés

    se sont surtout attachés à défendre la Police

    qui selon le Fakir Ruffin ne se serait jamais laissé aller

    à la violence de Benalla.


    Mettons ceci en évidence !

    Cet extrait du texte plus haut, de l'autorité du groupe "La Commune" !

    Très pertinent !
  • mahouarn Membre suprême
    mahouarn
    • 28 juillet 2018 à 22:35
    Njr
    encore avec ce sujet !!!, c est d un gonflant les racontars de bistrot , a croire qu il y a des enqueteurs partout sur ce sujet!
    il est vrai que je m en contrefou
    le forum deviens presque un exutoire
  • climax007 Membre élite
    climax007
    • 28 juillet 2018 à 22:57
    En réponse au message de mahouarn :

    Njr
    encore avec ce sujet !!!, c est d un gonflant les racontars de bistrot , a croire qu il y a des enqueteurs partout sur ce sujet!
    il est vrai que je m en contrefou
    le forum deviens presque un exutoire

    Non, Mahouarn, c'est un sujet politique.
    Pas des "racontars de bistrot" !
    Quel mépris de ta part, soit dit en passant !

    Ce n'est pas un exutoire, sinon je déparlerai !

    Ensuite, libre à toi de te laisser envahir par les détails, moi ce qui m'intéresse c'est ce que ça révèle du régime politique; rien de plus, rien de moins.

    Et je prends position !

    Il y a réflexion et non déversement de choses arbitraires sur le Macron, ceci posé il écope d'une juste détestation de ma part, ce qui est aussi une prise de parti !

    Je n'enquête pas : les éléments sont d'ores et déjà nombreux, politiquement, pour affirmer ce que j'affirme plus haut, fondé en raison !

    Bien à toi, et bonne tranquillité, Mahouarn !

    Eh oui, ça intéresse les citoyens, les agissements des petites frappes de Macron ! Tu peux t'en contrefoutre, allègrement : profite de la Bretagne ! Et de ta раssivité apolitique (un courant des droites que l'apolitisme, entre LR et LREM, et Bayrou), donc consens au cours des choses !
  • 50_nuances_de_bi Membre suprême
    50_nuances_de_bi
    • 28 juillet 2018 à 23:28
    Natacha Polony : toujours aussi juste et pertinente !

    "Natacha Polony : «Qu’ils viennent me chercher»:

    Il y de nombreux sujets plus graves pour la France que les facéties d’Alexandre Benalla. Mais les soubresauts de cette affaire révèlent au grand jour les ressorts de la présidence Macron.

    Mais qui sont-ils donc? L’étrange phrase du président de la République n’a pas fini de susciter les exégèses de doctes spécialistes de la communication politique. «Qu’ils viennent me chercher…» On hésite entre un chat perché servi par les institutions de la Ve République et l’interjection sarkozienne, l’élégant «ben, descends un peu me le dire» lancé à un pêcheur qui l’insultait depuis une balustrade. «Ils», les élus de l’opposition qui réclament que la lumière soit faite, les méchants «médias» devenus une entité unique et globale aux visées infаmапtеs, les «sceptiques» qu’il désignait comme des ennemis lors de ses vœux aux Français? Ou les citoyens? Cette affaire Benalla nous en raconte décidément beaucoup sur le macronisme…

    On peut bien évidemment s’amuser de ces commentateurs aux mines outrées qui prédisent la fin du régime et le retournement de l’opinion, tous ces nobles augures qui trouvaient outrecuidant jusqu’à présent de limiter l’enthousiasme des foules en analysant la réalité des actions derrière le lyrisme des discours, et qui trouvent urgent désormais de porter le fer sur des sujets aussi cruciaux que la vaisselle élyséenne ou la piscine du fort de Brégançon. On aurait aimé que ces esprits sourcilleux s’interrogeassent sur les roulements de mécaniques européens suivis de revers nettement plus discrets, sur l’aЬапԁon de toute réplique concrète à l’extraterritorialité du droit américain qui menace en permanence nos entreprises, sur des frappes en Syrie qui marquaient un déplorable alignement sur les États-Unis, l’Arabie saoudite et Israël, sur le vide abyssal de la politique environnementale, sur le pouvoir offert à la FNSEA en matière agricole, sur tant d’autres choses encore, qui font la réalité du bilan de cette première année. Il est des sujets nettement plus graves pour la France que les pitoyables facéties d’Alexandre Benalla.

    Il est des sujets nettement plus graves pour la France que les pitoyables facéties d’Alexandre Benalla

    Pour autant, doit-on balayer d’un revers de main les révélations successives sur un personnage qui grimpe à une vitesse fulgurante les échelons du pouvoir, qui se rend indispensable et se glisse partout, qui obtient des moyens et parfois des privilèges exorbitants? Emmanuel Macron et son secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, répondent tous deux par un argument qui est celui-là même dont le macronisme a fait son moteur: ce garçon intelligent, motivé, a un «profil différent». Il est d’ailleurs assez délicieux de voir des énarques à ce point pétris de leur esprit de corps qu’ils ont placé leurs camarades de promotion dans chaque rouage du gouvernement s’émouvoir soudain pour un jeune homme d’Évreux aux allures de «racaille». Un peu comme le patron de Sciences Po organisait une filière parallèle d’accès à cette école de l’hyper-élite pour éviter de s’interroger sur le blocage de la méritocratie dans l’ensemble du système éducatif. Était-il nécessaire, pour récompenser ce garçon, de lui offrir un statut de lieutenant-colonel de réserve que d’autres, tout aussi intelligents et motivés, obtiennent au bout de nombreuses années de dévouement? Le déblocage de la société, la lutte contre les castes et les corporatismes, apparemment, ne concernent que quelques privilégiés qui ont l’heur d’appartenir au clan.

    La colère qu’Emmanuel Macron a manifestée contre ce qu’on appelle en démocratie des contre-pouvoirs n’est que le reflet de la réforme constitutionnelle qui se prépare

    Car telle est bien la révélation de cette pathétique affaire: le comportement de nervi d’un gros bras venu faire le coup de poing contre les opposants au régime qu’il défend nous raconte une vision claniste du pouvoir, dans laquelle quiconque n’adhère pas au culte est un dangereux agitateur, un «défaitiste», pour reprendre les termes mêmes du président. En 1990, en Roumanie, les mineurs de Тгапsylvanie étaient venus, à l’appel du gouvernement d’anciens communistes, écraser des manifestations de jeunes accusés par le pouvoir d’être des suppôts du fascisme et du capitalisme. Les casseurs de la Contrescarpe sont, certes, d’une tout autre nature, mais il appartient à la police et aux CRS, et à eux seuls, de faire respecter l’ordre. Cela s’appelle le respect des institutions de la République.

    Emmanuel Macron, dans sa réponse bravache, a fustigé tous ceux qui osent se poser des questions sur cette organisation en petit clan organisé en commando. Et la colère qu’il a manifestée contre ce qu’on appelle en démocratie des contre-pouvoirs n’est que le reflet de la réforme constitutionnelle qui se prépare. Au nom de l’efficacité, et parce qu’on est persuadé de détenir seul la vérité, il faudrait s’affranchir de ces équilibres qui ne sont pas des freins mais des garde-fous, affaiblir encore le Parlement, le faire chambre d’enregistrement. Et si la presse renâcle, on lui brandira les «fake news», quand, au contraire, c’est la presse qui les a démontées pour mieux faire la lumière sur cette histoire. C’est pour cette raison qu’il conviendrait, sans doute, de passer rapidement à des débats politiques un peu plus élevés. Sur ces lois, notamment, révision constitutionnelle et loi «fake news», qui fragilisent notre démocratie. Et pour rappeler que, dans toute la France, des jeunes gens de 26 ans, intelligents et motivés, mais moins ambitieux sans doute que M. Benalla, triment humblement, qui dans les PME, qui dans l’agriculture, écrasés par les impôts et la concurrence déloyale et qu’ils aimeraient seulement que ce travail-là soit récompensé au mérite."
  • spikeman Membre suprême
    spikeman
    • 29 juillet 2018 à 01:08
    En réponse au message de mahouarn :

    Njr
    encore avec ce sujet !!!, c est d un gonflant les racontars de bistrot , a croire qu il y a des enqueteurs partout sur ce sujet!
    il est vrai que je m en contrefou
    le forum deviens presque un exutoire

    Déjà qu'on doit se farcir un éphéméride tous les jours.
    Ça devient lassant.
    Parlons plutôt des jeunes guatémaltèques qui sont honteusement dépouillés de leurs ongles. Ils sont totalement abandonnés à leur sort, contrairement aux éléphants dépouillés de leurs défenses qui ont droit à plus d'égards.

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