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Sur ta toison fauve avec de longs Ьаіsегs, - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Sur ta toison fauve avec de longs Ьаіsегs,
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 13 novembre 2013 à 20:57
    Sur ta toison fauve avec de longs Ьаіsегs,
    J'ai cherché l'aigre-doux et les bleuités
    De la mer océane et des vastes plaines,
    Fouillant comme un Ulysse, passant les sirènes,

    Sur ta peau frissonnante, jonchées des diadèmes
    De sueurs argentées et de blondeurs blêmes,
    Et ma quête a trouvé toutes sûretés
    A tes ргоfопԁеurs mâles, et a perscruté

    Au-delà de tout ciel, au-delà du vide,
    Par-delà l'espérance, par-delà l'esquive
    Qui te va à ravir et me fait rageur,

    Ta pupille libyenne et ton œil vengeur,
    Qui me réprime avec sa prunelle vive,
    Et me fait être envers toi, mon сhагmе, avide.

    Climax69007, le Mercredi 13 Novembre 2013.


    --- Merci à Rimbaud pour les "bleuités" ; quant à "perscruter", le Trésor de la Langue Française Informatisé nous le donne.
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 13 novembre 2013 à 21:10
    Je perscrute, tu perscrutes, comme c'est mignon. Par contre mon correcteur automatique fait la gueule.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 13 novembre 2013 à 21:21
    Mon correcteur automatique fait aussi la gueule, mais si je devais m'en tenir à ce qu'il me prescrit, alors que le Trésor de la Langue Française me le certifie, ce mot et d'autres, mes textes resteraient plats, or un des moyens de sortir de la platitude est un vocabulaire qui ne coïncide pas avec celui qui nous vient d'ordinaire.

    Le correcteur automatique a ses limites, et souvent je dois ne pas lui obéir.
  • jonathan84 Membre expérimenté
    jonathan84
    • 13 novembre 2013 à 21:26


    Le correcteur automatique a ses limites, et souvent je dois ne pas lui obéir.

    Le correcteur automatique est et dois rester une aide, pas une fin en soi. La connaissance de la langue et de la grammaire (même si je déteste ça) reste nécessaire. Un robot ne remplacera jamais l'humain, je n'y crois pas! ^^ Que des machines perdent leurs circuits et se rebellent contre nous, ça je peux y croire! :p

    Et en effet, le rôle du poète et de l'écrivain, c'est aussi de faire vivre sa langue, y compris dans son évolution actuelle. :)
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 13 novembre 2013 à 21:32
    Oui, cette notion qui doit rester en tête, quel que soit le texte écrit, sa portée (ici minime), son ambition (ici me rendre langoureux et rêveur), sa diffusion (un lectorat très spécifique) est celle de la vie du langage à maintenir.

    Quand l'on écrit, un tant soit peu, cette vie des mots se confond avec la vie intérieure : l'on sort plus vivant d'une belle trouvaille, qui advient ou pas...

    --- Jonathan a bien raison de souligner que faire vivre un vocabulaire ne consiste pas dans la collection de beaux mots passés - quand bien même il y a là un héritage délaissé -, et qu'il faut aussi se rendre attentif aux mutations du présent.

    Eh oui, il y a une pente personnelle contre quoi il me faut lutter : le culte du passé !!!
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 13 novembre 2013 à 21:44
    Regrettez-vous à ce point que certains mots, verbes, temps tombent en désuétude, jusqu'à disparaître complètement de la mémoire des hommes ? il faut avouer que certaines abominations "sonores" ont fort bien fait de s'éclipser...

    Tel l'imparfait du Subjonctif :

    "Il fallait que je mangeasse"

    La phrase est avouons le,plutôt vilaine ^^
  • mikaeldu13 Membre pionnier
    mikaeldu13
    • 13 novembre 2013 à 21:56
    Merci pour ces vers MAIS surtout pour vous qui aimez et faites vivre la langue française
    Devos en tant que comique - Aznavour comme chanteur ou yves navare dans ces roman etc etc que degens oublie de transmettre ce language parfois chatié et qualifié de pédant ou de vieux rétrograde (on m'a meme dit que que j'étais un arriéré sénile ) de parler ainsi - mais dieu soit loué il y a encore ( meme des jeunes) des personnes qui vibrent en français pur (meme s'il y a des fotes dortograffe )
  • mikaeldu13 Membre pionnier
    mikaeldu13
    • 13 novembre 2013 à 22:01
    J'avais pas lu ton post mika - mais rien a voir pour toi a ce que je disais
    et t'as raison et on n'emploie plus a juste titre ces genres de cojugaisons ou autres dans notre parler de tous les jours -ça ne me viens memepas a l'idée de le faire -
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 13 novembre 2013 à 22:08
    La langue française est très riche, si elle s'est enrichie d'anglicismes au fil des siècles, elle a malheureusement beaucoup perdu,récemment j'ai tenté de déchiffrer le texte d'une composition très connue de Guillaume de Machaut (XIV e siècle), je dois avouer ne rien y comprendre, la structure même de la langue a totalement changé, cet ancien français que je trouve pourtant fort joli à entendre.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 13 novembre 2013 à 22:14
    L'imparfait du subjonctif est une vieillerie, pour laquelle je ne me battrai pas, et l'exemple donné par Micka indique une laideur, un manque d'euphonie, cependant l'héritage d'une langue ne se réduit pas à ces préciosités et aux complexités de la concordance des temps en français.

    Par contre, voici ce qui me préoccupe :

    Actuellement fout le camp la phrase complexe, la phrase avec des subordonnées relatives (des parties de phrase introduites par "qui" ou "que" ou "dont"), on lui préfère la simple suite de phrases sans coordinations.

    Actuellement fout le camp le rythme même de la phrase longue, car le format qu'induit la toute-puissante télévision est la phrase courte, percutante, spectaculaire, qui produit son effet avec peu de mots : où passe la lente venue d'une impression, peu à peu transmise au fil des détours des mots qui précisent et nuancent ?

    La littérature a toujours eu, depuis ses débuts, depuis l'apparition de la littérature chez les Sumériens, un rôle qui est de prolonger - au-delà des mots immédiats - les images, les sons, les parfums, les sentiments, par un usage patient et persévérant du langage.

    Et voilà pourquoi je fais mes gammes ici !

    De plus le sonnet, forme bien codifiée et close, offre une satisfaction, celle d'un achèvement en quatorze lignes ! Et j'observe qu'une unique phrase peut occuper ces quatorze lignes sans pour autant devenir inintelligible, et ceci grâce au soutien des rimes, de la structure en hémistiches (enfin, presque des hémistiches, puisqu'ici les vers comptent onze syllabes).

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