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Sur ta toison fauve avec de longs Ьаіsегs, (page 2) - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Sur ta toison fauve avec de longs Ьаіsегs,
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 13 novembre 2013 à 22:19
    Tu as oublié la ponctuation, même elle, fout le camps, je remarque que les virgules se font de plus en plus rares, quant au point de terminaison, il devient faсultatif ! ^^
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 13 novembre 2013 à 22:28
    Je n'ai, point du tout, oublié la ponctuation ; il s'agit d'une phrase unique, construite solidement, et qui a des virgules là où il le faut.

    Le jeu est de ne pas faire coïncider les virgules avec les fins des quatrains ou des tercets, et j'observe que cela est possible, en toute clarté grammaticale (pour le reste, la clarté de la signification, je n'en suis pas mаîtге et cela dépend de l'appréciation de chacun).
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 13 novembre 2013 à 22:33
    Je ne parlais pas de toi Climax, lorsque je dis "tu as oublié", je faisais référence à ton énumération des atteintes à la langue française. Aussi bien dans les articles que sur les forums, voire les lettres manuscrites, l'usage de la ponctuation est en déclin.

    Cela dit, certains néologismes ne sont pas dénués d'intérêt, ainsi :

    perscruter des informations sur Internet => Googler
  • jonathan84 Membre expérimenté
    jonathan84
    • 13 novembre 2013 à 23:04
    Et de toute façon Climax, tu n'as pas à te justifier lorsque tu nous présente une oeuvre. Certes, il est nécessaire de respecter la langue mais il est bien de prendre ses distances avec certaines règles classiques concernant la poésie. Cela permet un nouvel envol! Surtout si on connait ces règles car on peut alors y garder une homogénéité.

    En art, transgresser les règles une fois qu'on en a les connaissances n'est pas une mauvaise chose. Osez me dire le contraire et je vous dirai de n'écouter et de n'apprécier que la musique classique! XD Et encore, bien des compositeurs ont su en génies qu'ils étaient se retirer de la pure tradition et de l'enseignement fondamental.

    L'art, c'est au fond en s'inspirant de l'enseignement reçu, savoir le dépasser pour donner naissance à une oeuvre avec bien sûr beaucoup de sensibilité.

    C'est ton oeuvre, c'est ta construction! Et tant mieux si ça plait, ce n'est pas non plus un drame si ça dérange!
  • jiminy Membre émérite
    jiminy
    • 14 novembre 2013 à 00:04
    "Les anciens, Monsieur, sont les anciens, et nous sommes les gens de maintenant" (Molière, les Femmes savantes)

    La concordance des temps enseignée avait son importance; si le subjonctif était disgracieux à l'oreille, (manque d'habitude aussi)
    "si" était toujours suivi de l'imparfait et ensuite du conditionnel présent :
    - si je gagnais cette sommes d'argent, je t'offrirais cette fourrure.
    Cette concordance se perd aussi de plus en plus et c'est très regrettable.
    Ce que j'entends sur Inter ou LCI ou BFM ou autres m'agressent en permanence les oreilles !

    Les journalistes par leur manque de savoir grammatical sont en grande partie grands responsables de la transmission de leurs erreurs à nos oreilles. Comment sont-ils choisis ?...

    Lire ou écouter du Molière est un рlаіsіг à nul autre pareil et notre langue y est sans cesse un feu d'artifices.

    "Les langues sont toujours du venin à répandre" (Tartuffe)
    - "Contre la médisance, il n'est point de rempart"
    (Tartuffe)
    - "Tout le рlаіsіг de l'amour est dans le changement" (l'Ecole des Femmes)
    - "Les femmes sont plus chastes des oreilles que de tout le reste du corps" (Ecole des Femmes)
    - "C'est nous inspirer presque un désir de pêcher que montrer tant de soins à nous en empêcher" (Ecole des Femmes)
    - "Les gens de qualité savent tout sans avoir jamais rien appris" (Précieuses ridicules) etc… etc…

    Sans être passéiste, force est de constater que notre langue contemporaine devient laide et perd toute son élégance.
  • peter_pan Membre émérite
    peter_pan
    • 14 novembre 2013 à 01:06
    "Les anciens, Monsieur, sont les anciens, et nous sommes les gens de maintenant" (Molière, les Femmes savantes)

    La concordance des temps enseignée avait son importance; si le subjonctif était disgracieux à l'oreille, (manque d'habitude aussi)
    "si" était toujours suivi de l'imparfait et ensuite du conditionnel présent :
    - si je gagnais cette sommes d'argent, je t'offrirais cette fourrure.
    Cette concordance se perd aussi de plus en plus et c'est très regrettable.
    Ce que j'entends sur Inter ou LCI ou BFM ou autres m'agressent en permanence les oreilles !

    Les journalistes par leur manque de savoir grammatical sont en grande partie grands responsables de la transmission de leurs erreurs à nos oreilles. Comment sont-ils choisis ?...


    exactement Jiminy les journalistes ont maintenant un langage qui fait mal aux oreilles , c'est dingue comme sa peut etre agressif et qui nous le retransmettent au bout d'un moment j'eteinds la télé car sa me tape sur les nerfs.....aie aie mes oreilles .....
    Je regarde d'autres chaines notamment le JT suisse ou le JT belge , et les informations sont nettement plus claires....

    En faites est ce que le prix du micro d'or existe il encore ????

    Lire ou écouter du Molière est un рlаіsіг à nul autre pareil et notre langue y est sans cesse un feu d'artifices.

    "Les langues sont toujours du venin à répandre" (Tartuffe)
    - "Contre la médisance, il n'est point de rempart"
    (Tartuffe)
    - "Tout le рlаіsіг de l'amour est dans le changement" (l'Ecole des Femmes)
    - "Les femmes sont plus chastes des oreilles que de tout le reste du corps" (Ecole des Femmes)
    - "C'est nous inspirer presque un désir de pêcher que montrer tant de soins à nous en empêcher" (Ecole des Femmes)
    - "Les gens de qualité savent tout sans avoir jamais rien appris" (Précieuses ridicules) etc… etc…

    Sans être passéiste, force est de constater que notre langue contemporaine devient laide et perd toute son élégance.

  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 14 novembre 2013 à 18:41
    Jiminy a raison, quant au sentiment que l'on peut concevoir de ce qui est disgracieux : l’imparfait du subjonctif sonne mal, aussi, parce que son utilisation, réservée aux pédants, l'a couvert de ridicule ; un usage plus populaire de ce temps, à la radio, à la télévision, l’aurait rendu plus euphonique.

    Cependant, d'autres constructions auront remplacé l'imparfait du subjonctif, et les ressources de la langue, multiples, nous laissent, quand même, la capacité de nous exprimer avec clarté et avec bonheur (quelquefois).

    "Les langues sont toujours du venin à répandre." (Tartuffe)
    Je suppose que cette phrase faisait allusion à la volubilité des mauvaises langues de vipère. Mais je peux l'entendre, aussi, comme un doux contrepoison qui nous vaccine contre le bavardage, vain et drainant toujours les mêmes mots, au point de rendre toute pensée rachitique et morte-née à peine énoncée.

    Quant à la ponctuation, c'est un grand dommage qu'elle disparaisse, parce qu'elle marque, par son intervention, des nuances de la pensée, et puis son rythme : c'est la trace, dans l'écrit, du souffle du langage ; c'est aussi la marque d'importantes articulations, sans lesquelles notre langage devient un fourre-tout incompréhensible.

    Je note que la disparition volontaire de la ponctuation, au début du vingtième siècle, en poésie, a introduit, volontairement, un élément de doute, mais quant à la prose actuelle sur ce forum, ou ailleurs, ce n'est pas le fait d'un propos délibéré, il s'agit d'un relâchement nuisible à l'intercompréhension qui est favorisé par le déclin de l'enseignement, public et laïque, déclin organisé et voulu par divers gouvernements, de droite et de "gauche", depuis les débuts de la Cinquième République, au moins.
  • jiminy Membre émérite
    jiminy
    • 15 novembre 2013 à 06:21
    Ta première hypothèse est la bonne, Climax,
    le "venin" évoqué par notre excellent Molière se rapporte bien à celui des mauvaises langues !

    Quant à lire un commentaire ou autre sans ponctuation oblige à relire et s'y prendre à plusieurs reprises parfois pour en saisir le sens.

    Le fait de taper des mots "en chemin de fer" sur un ordi rend paresseux leurs auteurs qui ne reviennent jamais en arrière pour ponctuer,
    mais aussi, cette absence de ponctuation est, comme tu l'évoques, une des diverses carences de l'enseignement depuis des lustres.
    Et oui, c'est très regrettable car l'incompréhension des lignes, sans compter les fautes, est assez souvent au rendez-vous.

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