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Arbre généalogique (page 5) - Le "Blabla" bar

Sujet de discussion : Arbre généalogique
  • gill92 Membre émérite
    gill92
    • 30 juillet 2023 à 00:41
    En réponse au message de benkom :

    J’ai fait mon arbre et suis remonté, du côté paternel, sur une branche bourgeoise puis noble pour arriver à louis VII, et donc a Charlemagne, même au delà…

    Après 1650, il est très difficile de trouver des écrits pour vérifier la véracité des naissances. C’est François Ier qui instaure un état civil obligatoire tenu par les paroisses, jusqu’à la révolution qui instaure l’état civil moderne, tenu par les mairies. Les paroisses ont mis plusieurs dizaines d’années à mettre en place les registres et avant 1600 pour celles qui l’ont fait, c’est souvent en latin… les autres actes en vieux François, sont surtout à déchiffrer. Mais il existe des livres, tutos, blogs, explications… Geneanet est une mine d’or. My héritage, associé depuis peu à Filae, est le must… mais l’abonnement annuel est très cher. Enfin, maintenant, les archives départementales sont toutes en lignes gratuitement, à quelques exceptions près…. Et ça a fait gagné du temps.

    Dans mon arbre, la première surprise que j’ai trouvé était un secret de famille, bien gardé, concernant mes grands parents maternels… je savais que ma grand-mère était veuve et avait quitté Rouen en 1940, à l’arrivée des allemands, pour travailler à paris avec sa fille (ma mère qui avait 10 ans). Or j’ai constater, que le grand-père était décédé le 31 décembre 1941 à Rouen….. j’ai fini par questionner ma mère, encore en vie a l’époque, pour comprendre cette situation. Et elle a fini par me dire qu’elle n’avait pas vraiment connu son père, car ma grand-mère était partie avec sa fille sous le bras, le grand-père, alcoolique, ayant porté la main sur ma grand-mère…. Et croyez bien que ma grand n’était pas une femme à se laisser faire. Donc finalement, ils étaient séparés depuis 1933. Les causes de son décès (maladie de peau ?) demanderaient à être recherchés… mais, s’il existe des archives médicales , elles ne sont pas en ligne.

    J’ai également retrouvé la sépulture de mon arrière grand-père maternel, mort à la guerre 14/18, au début de la guerre. Et le journal de campagne de son unité (territoriale) qui n’était pas armé pour contenir une offensive au front, mais les allemands avaient pris de court les français et étaient arrivés dans l’Aisne trop vite.

    Et la deux date possibles pour son décès… une bataille ayant eu lieu le 14 septembre 1914, ou le 14 oct. il faut savoir, que sur les journaux de campagnes des compagnies, on retrouve les noms des morts lorsqu’ils ont été officiers ou sous-officiers. Pour les soldats…. C’est un chiffre global. Ma grand-mère m’ayant toujours dit que parti le cinq août, il écrivait tous les jours à sa femme et qu’elle n’a plus rien reçu au bout d’un mois…

    Et lorsque j’ai parlé de cette découverte à mon père, il m’a appris, ce que je n’avais jamais entendu, à savoir qu’il avait perdu une jambe… alors là, j’étais sur le сul. Comment avait-il pu savoir ce détail que personne ne se rappelait vraiment.

    En tout cas, merci au site mémoire des hommes.

    Et j’ai découvert beaucoup d’autres choses… mais là c’est déjà assez long comme ça ! ?

    D’ailleurs, on pourrait aussi parler de psychogénéalogie, et des répétitions qu’on vit aujourd’hui volontairement ou non, qui sont souvent de drôles de coïncidences ??


    Louis Vii descendait d'Hugues Capet, ça c'est sûr mais je pensais qu'il n'y avait aucune lien de parenté entre Hugues Capet et Charlemagne.

  • gill92 Membre émérite
    gill92
    • 30 juillet 2023 à 00:47

    J'ai tenu un arbre généalogique quand j'étais jeune mais c'est juste parce qu'on est une famille nombreuse et que je n'ai aucune mémoire. Je voulais savoir à peu près à qui je m'adressais pendant nos réunions de famille lol ?.

    Je ne suis pas remonté au delà de mes arrières grands parents mais je me souviens effectivement que l'arbre prenait beaucoup de place sur mes feuilles de papier.

    Je n'ai jamais eu l'епvіе de remonter plus haut dans le passé, c'était trop de boulot à l'époque.

  • tommy_m Membre occasionnel
    tommy_m
    • 30 juillet 2023 à 15:24

    Sujet très intéressant, de mon point de vue. Je ne suis pas vraiment objectif puisque ça me passionne depuis gamin.


    Pour répondre aux questions du premier message, j'ai en effet fait mon arbre généalogique et, comme on dit ici, suis remonté jusqu'en "l'an pèbre". Comme le soulignait benkom, quand on a des branches nobles, ça remonte très haut et très vite. Je sais qu'elles y sont, je les ai brièvement développé, mais elles ne m'intéressent pas vraiment ; je préfère la découverte, la recherche et l'enquête à une généalogie déjà prête. Je préfère aussi aborder l'histoire par la petite porte, par ceux qui ont vécu l'histoire malgré eux que par les comtes, rois et reines. On notera que certaines régions sont bénies concernant l'ancienneté des documents (la Provence a des registres notariés depuis les XIIIe et surtout XIVe siècles)

    C'est une passion qui prend beaucoup de temps si on veut être rigoureux et qui demande le développement de certaines compétences (la paléographie, c'est-à-dire la lecture de manuscrits plus ou moins anciens) qui vient avec la pratique. Pour ceux qui aiment l'histoire, c'est un moyen de l'aborder : les ancêtres pendant les guerres, pendant la révolution, etc., voire par l'histoire locale. On finit toujours par relier au moins quelques uns de ces ancêtres (ou des collatéraux, frères et soeurs voire cousins d'ancêtres) à de "grands événements" et ça me permet de m'intéresser davantage à diverses périodes historiques.

    Pour les anecdotes, j'ai pu me trouver des ancêtres juifs au moyen-âge avant l'expulsion (ou la conversion "conseillée" dans leur cas), des protestants pendant les guerres de Religion, des ancêtres ayant eu quelques "soucis" pendant la Révolution (mis en procès, émigration et certains collatéraux, frères/soeurs/cousins proches, qui ont carrément été exécutés) et bien d'autres cas. Ces recherches m'ont permis de m'intéresser à ces sujets et à d'autres (la lèpre au XVIe siècle, la vie troglodyte, les mariages consanguins, la vie militaire, etc.).


    Bref, j'arrête là ce post avant que ce soit indigeste. ;)

  • vinsang Membre suprême
    vinsang
    • 30 juillet 2023 à 19:29

    Témoignage intéressant tommy ! Ça doit être trop cool de remonter au XIIIe siècle ou à l’an pèbre comme tu dis (je ne connaissais pas cette expression)

  • vinsang Membre suprême
    vinsang
    • 30 juillet 2023 à 19:32

    Autre question : est-ce qu’il ne subsiste pas toujours un doute malgré les recherches effectuées ? Comment être sûr que machin soit bien le père de bidule par exemple ?

  • tres-calin Membre suprême
    tres-calin
    • 30 juillet 2023 à 20:48
    En réponse au message de vinsang :

    Autre question : est-ce qu’il ne subsiste pas toujours un doute malgré les recherches effectuées ? Comment être sûr que machin soit bien le père de bidule par exemple ?


    parce que chose en connait la cause !...

  • benkom Membre élite
    benkom
    • 30 juillet 2023 à 21:14
    En réponse au message de vinsang :

    Autre question : est-ce qu’il ne subsiste pas toujours un doute malgré les recherches effectuées ? Comment être sûr que machin soit bien le père de bidule par exemple ?


    Tu connais l’adage : maman c’est sur, papa peut-être ??

    Sans compter les paternités arrangées : ça de faisait beaucoup dans les campagnes. J’ai connu une mamie qui s’est retrouvée enceinte avant la guerre et que sa patronne a marié à un gamin un peu plus vieux et sûrement pas très dégourdi, pour donner un père à l’enfant.

    En fait, on s’est aperçu avec la généalogie et quelques ressemblances étonnantes, qu’en fait aucun de ses quatre enfants n’étaient du père, en gardant un doute pour le petit dernier quand même, faute d’avoir trouvé des réponses. Mamie avait des mœurs légères…. Si elle l’a reconnu pour les trois premiers, souvent avec des circonstances atténuantes (la guerre notamment !), elle n’a jamais rien dis pour le petit dernier… qui a 80 ans maintenant.

    Après, il y a aussi des erreurs de tгапscription et on s’en aperçoit maintenant grâce au travail des généalogistes en ligne… en plus que de trouver des cousinages, ça permet de corriger les erreurs.

    Un acte de décès ou de naissance n’a pas beaucoup d’informations à renseigner. Par contre, un acte de mariage est une mine d’or pour le généalogiste… et sources d’erreurs potentielles. Sans compter qu’avant le revolution, les registres paroissiaux sont souvent mal écrits, voire même avec des fautes dans les noms de familles (Avise ou Avice au lieu d’Avisse par exemple !)… et enfin les homonymies : je plains les Durand et les Dupont ??, surtout s’ils ont beaucoup bougé au fil du temps.



  • tommy_m Membre occasionnel
    tommy_m
    • 30 juillet 2023 à 22:56
    En réponse au message de vinsang :

    Autre question : est-ce qu’il ne subsiste pas toujours un doute malgré les recherches effectuées ? Comment être sûr que machin soit bien le père de bidule par exemple ?


    Sur la paternité, ma réponse est assez simple en fait : ça n'importe que peu.

    Ca importe si l'on souhaite creuser la vie d'une personne, mais encore faut-il avoir des documents permettant d'étudier cette question précise.

    En général, je disais donc que "ça n'importe que peu" car les filiations que l'on étudie sont avant tout vues sous leur angle social. En gros, si on souhaite connaître le géniteur, on s'intéressera davantage à la génétique (et la généalogie génétique, qui existe bien qu'interdite en France). Quand on fait de la généalogie, surtout sur des époques plus anciennes avec une documentation plus faible, on part du principe que les documents établissent une filiation réelle. C'est seulement si un doute justifiable apparaît que l'on creusera la piste d'un enfant adultérin ou d'une erreur du curé ou notaire.

    Même si ça se rejoint la plupart du temps, la généalogie n'est pas forcément une histoire d'ADN. Tout comme avec le mariage pour tous (l'adoption en particulier), on a pu voir concrètement que l'état-civil n'est pas là pour sanctionner une réalité biologique, mais une réalité sociale : qui est le père tel que reconnu par la société ?


    Comme en histoire, notre approche de la généalogie dépend donc des buts que l'on se fixe et des questions que l'on se pose.

  • juliengo Membre élite
    juliengo
    • 31 juillet 2023 à 00:00
    En réponse au message de tommy_m :

    Sur la paternité, ma réponse est assez simple en fait : ça n'importe que peu.

    Ca importe si l'on souhaite creuser la vie d'une personne, mais encore faut-il avoir des documents permettant d'étudier cette question précise.

    En général, je disais donc que "ça n'importe que peu" car les filiations que l'on étudie sont avant tout vues sous leur angle social. En gros, si on souhaite connaître le géniteur, on s'intéressera davantage à la génétique (et la généalogie génétique, qui existe bien qu'interdite en France). Quand on fait de la généalogie, surtout sur des époques plus anciennes avec une documentation plus faible, on part du principe que les documents établissent une filiation réelle. C'est seulement si un doute justifiable apparaît que l'on creusera la piste d'un enfant adultérin ou d'une erreur du curé ou notaire.

    Même si ça se rejoint la plupart du temps, la généalogie n'est pas forcément une histoire d'ADN. Tout comme avec le mariage pour tous (l'adoption en particulier), on a pu voir concrètement que l'état-civil n'est pas là pour sanctionner une réalité biologique, mais une réalité sociale : qui est le père tel que reconnu par la société ?


    Comme en histoire, notre approche de la généalogie dépend donc des buts que l'on se fixe et des questions que l'on se pose.


    Mon père a fait le test génétique et cela ne correspond en effet pas à la généalogie classique.

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