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Homos et don du sang (page 2) - Prévention & information sida

Sujet de discussion : Homos et don du sang
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 17 juillet 2014 à 18:18
    Le problème avec les tests c'est qu'ils nécessitent souvent confirmation,d'autre part, le test DOIT être récent, tu peux très bien t'être fait contaminer depuis, tu avoueras qu'exclure directement les homos est bien plus simple...

    Un test négatif ne signifie pas risque zéro, rappelons le.
  • katharos Membre pionnier
    katharos
    • 17 juillet 2014 à 18:24
    Rien ne fonctionne parfaitement, là-dessus on est d'accord...
  • yggdrasil Membre élite
    yggdrasil
    • 17 juillet 2014 à 18:25
    J'ai du mal à concevoir que les hоmоsехuеls puissent revendiquer un "droit au don" ; j'ai d'ailleurs du mal avec toute cette catégories des "droits à", dits de la deuxième génération. Ils sont souvent très politisés. Certains sont reconnus juridiquement, depuis le milieu du XXe siècle ; les autres n'ont aucune portée juridique, mais sont œuvre d'un militantisme assez communautaire. Au demeurant, leurs contours sont souvent flous et évolutifs en fonction de la jurisprudence qui s'arroge un pouvoir d'interprétation des normes dépassant parfois l’œuvre et la volonté du législateur, lui-même.

    Le problème est que les militants hоmоsехuеls revendiquent un "droit au don" au nom d'un principe d'égalité reconnu en droit, tandis que certains membres du corps médical - ou certains patients - revendiquent "un droit à recevoir des produits sanguins sains" et veulent exclure les hоmоsехuеls du don au nom d'un principe de précaution, lui aussi reconnu en droit.

    On met en balance deux "droit à" non reconnus juridiquement, mais qui s'appuient sur des principes juridiques préexistants et dont la hiérarchie - si tant est est qu'on doive hiérarchiser des droits et des principes - est souvent difficile à saisir. La Cour va devoir se prononcer et dire lequel de ces deux principes juridiques (égalité ou précaution) prévaut sur l'autre dans l'esprit de la Commission européenne qui a établi la directive de 2004 dont j'ai parlé plus haut.
  • con_nard Membre pionnier
    con_nard
    • 17 juillet 2014 à 18:29
    Le type est libre de faire un test de dépistage... Je ne vois pas ce qui te choque. S'il fait le test, qu'il n'a pas le SIDA et qu'il donne son sang... ça ne coûtera pas plus cher à l'EFS.

    Sauf qu'il faut un temps d'incubation pour le SIDA, et qu'on n'est jamais sûr de la bonne foi de la personne qui vient donner son sang. D'autant plus, certains sont persuadés d'avoir pris toutes les précautions possibles, et ne savent pas par exemple que le simple fait de se faire suсег peut transmettre le SIDA (plaie dans la Ьоuсhе, entre autres), et donc ne savent pas qu'ils sont contaminés.

    On pourra en dire ce qu'on veut, le principe de précaution prévaut, et je suis tout à fait de l'avis d'ikki, il ne faut pas sacrifier la qualité des services de don du sang au profit d'une simple lutte qui se veut anti-discrimination alors qu'on parle simplement de ne pas infecter les gens avec cette merde. Ça va bien 5min ce communautarisme à la con qui gueule à l'énonciation du moindre fait avéré. Les pd ONT un comportement à risque, c'est un fait. Moi même je serai le premier à refuser le sang d'un homo, et ce n'est pas pour autant que je suis homophobe (quoique, je le suis, mais pour d'autres raisons).
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 17 juillet 2014 à 18:33
    Tu as très bien résumé la situation Ygg.

    Bref, évitons de prendre ombrage de simples mesures de précautions, en grossissant le trait, si je vous proposais de recevoir du sang de toxicomane, vous seriez les premiers à émettre des réserves...

    PS: Je ne fais la comparaison toxicomane / gay qu'à titre d'exemple de population à risque sur un рlап sanitaire, n'y voyez rien de péjoratif ^^
  • spike2.0 Membre élite
    spike2.0
    • 17 juillet 2014 à 21:18
    Le type est libre de faire un test de dépistage... Je ne vois pas ce qui te choque. S'il fait le test, qu'il n'a pas le SIDA et qu'il donne son sang... ça ne coûtera pas plus cher à l'EFS.

    Le souci, c'est la "fenêtre virale" comme expliqué dans l'article.
    Si le test est fait pendant cette fenêtre, le sida ne sera pas détecté même si le donneur l'a.

    La solution serait de faire 2 tests pour être sûr. A condition de surveiller les faits et gestes du donneur et être sûr qu'il a été abstinent entre les 2 tests. Ce qui n'est franchement pas possible.

    0,2% des hétéros sont atteints
    20 % des gay sont atteints

    Le calcul est vite fait -> facteur risque multiplié par 100 (ta gueule longroad, le calcul est juste cette fois-ci). Ce qui est énorme.

    Donc c'est tout à fait normal que la population gay soit écartée des dons de sang.
  • katharos Membre pionnier
    katharos
    • 17 juillet 2014 à 22:35
    Sans répondre à tout : je verrais plus tard. Dans l'extrait que vous avez repris, je ne parle pas de temps d'incubation, j'en parlait un peu plus haut, je ne me suis juste pas répétée.
  • con_nard Membre pionnier
    con_nard
    • 17 juillet 2014 à 22:49
    ta gueule longroad, le calcul est juste cette fois-ci.

    Forcément, depuis que je t'ai appris à compter, ça va mieux.
  • yggdrasil Membre élite
    yggdrasil
    • 18 juillet 2014 à 13:48
    Selon l'avocat général de la Cour, le droit français
    introduit, dans le système de sélection des donneurs, une évidente discrimination indirecte

    La directive européenne sur laquelle porte la question préjudicielle
    doit être interprété en ce sens que la seule circonstance, pour un homme, d’avoir eu ou d’avoir actuellement des rapports sехuеls avec un homme n’est pas, en soi et à elle seule, constitutive d’un comportement sехuеl exposant au risque élevé de contracter des maladies infectieuses graves transmissibles par le sang

    .

    Ces conclusions semblent être porteuses d'un principe fort ; sur le net, on voit déjà fleurir les articles parlant de la fin de l'exclusion du don de sang pour les hоmоsехuеls. On parle aussi d'une France isolée en Europe.

    En réalité, ces conclusions sont placées sous le sceau du politiquement correct. L'avocat général nuance immédiatement ces belles formules dont la portée sonne creux : en dépit de ce qui est dit, il affirme que l'interdiction définitive peut être justifiée si elle permet de réaliser un objectif de protection de la santé des receveurs.

    Tout serait donc affaire de proportionnalité... Le principe de non-discrimination - on préfère cette drôle d'expression au terme "égalité" - peut céder devant le principe de précaution et l'impératif légitime "de réduire au maximum les risques de contamination pour les receveurs et de contribuer ainsi à l’objectif général d’assurer un niveau élevé de protection de la santé publique". C'est en substance ce qu'avait retenu la CEDH dans des espèces similaires.

    Au total, l'avocat général botte en touche. Avec prudence, il refuse de trancher et se contente de refiler le bébé à la Cour, en lui demandant de se prononcer sur la proportionnalité de cette interdiction, sur laquelle il refuse lui-même de se prononcer. Il est tout à fait possible que la CJUE adopte la même position que la CEDH, lorsqu'elle se prononcera en novembre. Bref, pour le moment, absolument rien de nouveau sous le soleil...
  • ericardeche Membre pionnier
    ericardeche
    • 18 juillet 2014 à 18:57
    De toute façon c'est très bien comme ça car j'ai trop peur des piqûres : injection.gif

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