"Le Dictateur" et les reprogrammations de l'été

Je désirerais vous livrer quelques réflexions, agacées, et fatiguées par les amateurs du film "La cage aux folles". Et j'ajouterai que je préférerai toujours le désaccord, argumenté, roboratif, à l'accord paresseux et béni-oui-oui du type "Youplaboum, t'as bien, raison". Je n'ai jamais donné dans le scoutisme ; les accords infondés en raison m'horripilent et m'importent peu.

Et si vous n'avez pas le courage de tout lire, prenez-vous en à votre paresse. Après tout, j'ai fait des paragraphes, j'ai essayé de structurer, j'ai tenté de formuler, c'est déjà un premier résultat dont je me félicite (et qui d'autre que moi-même me félicitera, vous peut-être ???) car de voir des films comme "La cage aux folles" être l'objet de la joie de certains et certaines, la rage me prend.


On veut nous faire croire, dans un sujet plus loin, que "La cage aux folles" serait un délice du film comique et un film de bon aloi. Eh bien, non, en aucune manière. Et comparons-le avec un des chefs-d’œuvre du comique, "Le dictateur" de Charlie Chaplin. Et ne vous récriez pas, de suite, en prétendant que la comparaison met en rapport des valeurs trop inégales : mon jugement ne porte pas sur le degré de raffinement du comique ; ma critique ne vise pas la force du comique mais la manière d'établir des personnages.


"La cage aux folles " conforte les catégories de la discrimination, dans la représentation mentale collective et dans le tissu social ; ce film tranche la société entre homosexuels et les autres, hétérosexuels, sans nuances, quand bien même les hétéros y seraient d'un ridicule achevé.


"La cage aux folles" est déplorable parce que les personnages sont des sommes de clichés, c'est-à-dire qu'ils présentent les traits attendus et obligatoires, compris dans les représentations figées que sont les préjugés des homophobes. Maniérés, évaporés, hystériques, vains, pathétiques parfois, singeant les femmes, sans aucune intériorité, réduits à ce qui les rend visibles, pour les "folles" ; ténébreux, responsable, poilu, méditerranéen, ex-hétérosexuel, père d'un fils (ça rend acceptable dans le jeu social), très "mari", calculateur pour celui qui assume le rôle "асtіf" dans le couple homosexuel.


"La cage aux folles" conforte les catégories qui compartimentent la société selon les haines rassies, et n'instaure pas autour d'elles un flou, un jeu, un flottement ; "La cage aux folles"ne dissout pas les catégories aveugles préétablies des préjugés homophobes, ne les contrarie pas, ne les révoque pas en doute : conclusion, AUX PELOSSES.


Dans le film "Le dictateur", le dictateur se référant sans nul doute possible à Adolf Hitler n'est pas réduit à un pauvre schématisme faisant se gausser ; il n'est pas diabolisé ni mis hors de la société humaine selon le procédé simpliste du bouc émissaire ; non, le dictateur est représenté comme un être humain ordinaire, ce qui est insupportable à un dictateur !!! Là est le ressort du comique !!


Un VRAI film comique ne se réduit pas, et combien ç’aurait été la pente la plus facile pour "Le dictateur", à des personnages-clichés ; il ne fait pas rire des personnages, comme tels, en les prenant comme cibles (ou objets) de la risée du public ; il acсumule des traits successifs, surprenants, sans outrance, sans guider le rire et sans l'extorquer aux spectateurs ; le film comique fait rire des travers des personnages.


Et, en n'acсumulant pas des clichés - c'est-à-dire, je le répète, des traits attendus et obligatoires -, le film comique élève les esprits et les ouvre.


Regardez la Ьапԁе-annonce ci-dessus : rien que la différence entre la logorrhée du dictateur et sa traduction radiodiffusée en quelques mots est des plus hilarantes à propos de la propagande radiodiffusée. Ainsi que le siège intentionnellement abaissé pour Benito Mussolini. Et le "Salut, moi-même" du dictateur.


-- Bref, il ne faut pas prendre les fonds de tiroirs des chaînes de télévision, qui nous resservent un ramassis de clichés comme "La cage aux folles ", pour une saine utilisation des ondes.


Une télévision digne de ce nom nous rediffuserait "Le dictateur", ou les films d'Ernst Lubitsch, ou nous emmènerait vers d'autres cinématographies que l'on ne voit jamais à la télévision, par exemple, celle de l'Inde, ou celle de l'Iran qui pourtant produisent bien des films chaque année.


Mais l'Iran, c'est le diable islamique contre lequel se prépare la guerre, il faut surtout que les esprit confondent gouvernement des mollahs et Iraniens, il faut surtout n'en rien faire connaître, et surtout ne pas montrer des fictions de ce pays, avec des images saisissantes et des scénarios qui émerveillent ; et de l'Inde, l'on prétendra toujours que ses longs films, interminables, ne rentrant pas dans les canons d'une heure trente à peu près pour un long-métrage "exploitable", sont d'un particularisme qui les rend impropres à des téléspectateurs occidentaux.


Il ne faut pas confondre des chaînes de télévision abrutissantes qui occupent des temps de cerveau pour nous fourguer de la publicité avec ce que serait une vraie programmation culturelle, estivale, stimulant les intelligences.

J ai beaucoup aime 'le dictateur , mais j'aimes aussi 'la cage aux folles"
question de moment , d'état d'esprit , de façon de ce détendre !
Quand aux programmes des télévisions , bof , cela n 'est pas le top depuis qqes temps
d'ou un regard en diagonale pour ma part!

J'ai vu ce film il y a très longtemps, j'avais apprécié, le portrait mégalomane du Fuhrer y est fort bien décrit, n'hésitant pas à le tourner en ridicule, tout en ne le nommant pas directement, je trouve cela bien plus efficace, ce film était d'ailleurs interdit en Allemagne, remplaçant la svastika par un autre symbole (deux croix), Si Charlie Chaplin n'est pas, en tant qu'homme, exempt de tout reproche, son "dictateur" de 1940est un petit chef d'oeuvre qui démontre, que l'on avait à cette époque une certaine idée du danger que constituait le nazisme, bien avant la découverte des camps de la mort.

Bien, Hervé22 ne veut pas examiner ce qui fait de "La cage aux folles" un ramassis de préjugés, confortant l'homophobie, grand bien lui fasse. Ni comment le comique fonctionne avec ce film déplorable.

Et, pour le reste, non, il n'y a pas de "moment" pour le comique vrai, et je prétends que "Le dictateur" est un film accessible à tous, parlant à tous, comme tous les films comiques qui ne renforcent pas les clichés sociaux.:

Non, il n'y a pas d'époque pour ceci :

Hervé regardes un film en fonction de ces humeurs et ne cherches pas , surtout a éplucher le pourquoi du comment d'un film , même s'il y as des clichés sur les gays !
bref je me confortes dans ma façon de voir ou pas un film !

Micka, ce que j'essaie simplement d'exprimer est qu'un portrait mégalomane, portant à rire, par petites touches successives n'a rien de commun avec un amas de clichés, confortant les préjugés, comme "La cage aux folles", provoquant un rire gras.

Et, certes, il suffisait d'avoir lu "Mon combat", en traduction française, pour connaître le programme politique du nazisme. "Le dictateur" de Charlie Chaplin n'est, donc, pas un film qui dévoile quoi que ce soit, à travers Hynkel, d'Adolf Hitler, et de ses visées, mais il les met en évidence comme incidemment ; ce film-là a le сhагmе et du rire, et des moments poétiques et grotesques, le сhагmе des nuances ; son personnage principal est complexe, il a une intériorité, il n'est pas un prétexte à des rigolades lourdingues.

Tu sais Climax ,à cette époque, rares étaient ceux qui avaient pu lire Mein Kampf, Adolf ne suscitait pas tant d'intérêt. On dit que Charles Chaplin a participé à mobiliser l'opinion américaine contre les dangers du nazisme, un film est, pour la mаssе, bien plus accessible. Quant à la comparaison avec la cage aux folles, tu prêches un converti, ce film n'a aucune finesse et ne véhicule que de vils préjugés.

Hervé regardes un film en fonction de ces humeurs et ne cherches pas , surtout a éplucher le pourquoi du comment d'un film , même s'il y as des clichés sur les gays !
bref je me confortes dans ma façon de voir ou pas un film !

Eh bien, à un moment, il faut, comme tu le fais, convenir qu'un film comporte bien des clichés. Et, à partir de là, te demander pourquoi - au-delà de ton droit personnel à regarder avec innocence un film - "La cage aux folles" nous est resservi avec constance, avec obstination, malgré sa médiocrité, et au service de quels préjugés sociaux.

Après tout, un forum ne peut pas se contenter d'être le lieu où tu - toi ou un autre - viendrais déclarer que c'est bien ton droit de te délasser selon ton humeur du moment.

Ton droit au loisir n'est pas contesté.

Alors, j'entends que c'est la fin de la journée, que la télévision a une fonction narcotique, que c'est notre plus fidèle compagne (du berceau à la tombe), qu'il faut se contenter de ce que l'on a, que... etc, etc...

Mais la substance du "topique" ?

Comme le dit très bien Hervé, on peut tout a fait aimer les deux films et je trouve la comparaison absurde, quel intérêt de dénigrer l'un pour encenser l'autre, ils n'ont pas besoin de celà pour exister et être appreciés.
Ainsi il faudrait pour apprécier la musique classique dénigrer le rock ou l'acordéon, visiter le musée Picasso ou le musée d'Orsay mais surtout éviter les peintres et caricaturistes de Montmartre, diner chez Alain Ducasse mais honnir MacDo
Je déteste ce pseudo intellectualisme élitiste et snobinard qui regarde comme suspect tput ce qui est populaire et prétend faire le bonheur du peuple malgré lui. Ces cerveaux hémiplégiques qui ne savent voir que d'un sens et qui prêchant l'ouverture d'esprit ne cultive finalement que l'entre-soi.

Non entrainer les autres vers d'autres horizons ça n'est pas leur imposer, ça n'est pas leur opposer ça n'est pas les juger.
Oui ce monument du cinéma qu'est Le Dicttateur aurait mérité un meilleur traitement que ce post qui le fait finalement passer pour un film chiant réservé aux salles d'art et d'essai.
A moins que ça ne soit le but, au moins là pas de risque d'être dérangé par le peuple mangeant ses pop corn...

Alors, j'entends que c'est la fin de la journée, que la télévision a une fonction narcotique, que c'est notre plus fidèle compagne (du berceau à la tombe), qu'il faut se contenter de ce que l'on a, que... etc, etc...

Perso , je refuses cette façon de voir la télé ,
si rien ne me plais , je fermes point !
mais pourquoi dois je me justifier , au faites!
c est ainsi , sans polémiquer!