quand à l'indifférence de la population, elle semble plus que justifiée, les pauvres ont d'autres chats et d'autres intérêts prioritaires que ces points qui sont pour nous importants, pour eux, pour bcp, c'est la vie au jour le jour qui est la priorité absolue, et qui les blâmeraient, pas moi en tout cas.
Qu'il y ait de priorités, c’est sûr. Je ne me suis pas encore trouvé dans une condition de misère économique, donc il est difficile pour moi d’avoir de suretés, mais je pense que dans une telle situation mes priorités ne seraient peut-être pas les droits civils, mais trouver de quoi vivre pour moi et mes chers.
Mais est-ce que les choses sont vraiment séparées ? Est-ce que lutter pour une idée de société, pour de valeurs, et aussi pour de possibilités économiques sont des batailles distinctes ? ça dépend de contextes, surement, mais si je pense à mon grand père partisan en Italie, qui a choisis, avec un femme et deux enfants à charge, de combattre pour une société différente, bien que dans la misère de la guerre, alors j’ai la sensation que, oui, c’est un discours de priorité, mais pas de priorités matérielles/économiques contre immatérielles/ idéologiques.
Quels sont mes priorités ? Selon la culture et la conscience politique, l’éducation, l’habitude, le caractère etc., je pense qu'on choisit ses priorités tous les jours, autrement dit, on choisit dans quel pays on vit. Ou pas ?