


Bonjour à toutes et à tous


La cour d'appel de Chambéry vient de confirmer la décision de première instance, contre l'avis du parquet, qui avait refusé l'union de Mohammed 23ans et Dominique 56 ans.C’est une affaire de justice que suivent de près les défenseurs du mariage pour les couples du même sехе, elle fera certainement jurisprudence.
Dominique 56ans et Mohammed 23ans, un couple homosexuel franco-marocain privé de mariage, croisent les ԁоіgts : la cour d’appel de Chambéry vient de confirmer le jugement de première instance autorisant leur union. Si le parquet ne se pourvoit pas en cassation, leur mariage pourra être prononcé.
A l’origine de l’histoire, la circulaire du 29 mai précisant les conditions d’application de la loi sur le mariage homosexuel. Où il est écrit que pour certains couples binationaux, en vertu de vieux accords, le droit du pays d’origine prime sur le droit français même si le mariage se déroule sur notre territoire.
Onze nationalités se retrouvent, de fait, privées du droit au mariage. Sont visés : les ressortissants d’Algérie, du Maroc, de la Tunisie, du Cambodge, du Laos, de Pologne, de Slovénie, de Bosnie-Herzégovine, du Monténégro de Serbie et du Kosovo.
Dominique et Mohammed en ont fait les frais. Ils avaient tout prévu: leur union devait être célébrée le 14 septembre.
Deux jours avant, le couperet : «La chancellerie nous a demandé de faire prévaloir l’accord international sur le code civil.
C’est pour l’instant la position officielle de la France», avait indiqué à l’AFP le vice-procureur de Chambéry.
La différence d'âge des deux hommes, âgés respectivement de 56 et 23 ans, a-t-elle joué un rôle dans la position du parquet, suspectant un mariage blanc ?
«Non, répond catégoriquement l'avocat du couple, Didier Besson. Ils sont pacsés depuis mars 2013, leur vie commune est établie et n'est remise en cause par personne, pas même par le parquet.»
Le couple avait alors saisi le TGI, qui leur a donné raison le 11 octobre.
«En première instance, le juge a considéré que la loi Taubira modifie l’ordre public international français. Ce qu'on appelle, nos principes essentiels. A ce titre, il est possible de contourner une convention internationale. La Cour d'appel a repris le même raisonnement que le juge du tribunal de grande instance», explique Didier Besson.
«Tous les juristes qui se sont penchés sur le sujet le disent:
il n’y a pas besoin de modifier une à une les conventions, sinon, on en a pour vingt ans…
Et pendant ce temps, on continuera de manière aléatoire et totalement arbitraire à empêcher des couples de se marier», ajoute Philippe Colomb, le président de l’association Ardhis, qui défend les droits des homosexuels étrangers, interrogé le 16 octobre.
Lui a connaissance d’au moins une trentaine de couples binationaux dans cette situation : «Certains se sont vus opposer un refus dès le guichet de la mairie, d’autres n’osent même pas se lancer, vu la situation.
Cette affaire de justice ne va pas arranger les choses. Quel est le message ? Passer devant le juge pour pouvoir se marier ? Où est l’égalité républicaine dans tout ça ?
http://www.liberation.fr/societe/2013/10/22/un-couple-gay-franco-marocain-obtient-le-droit-de-se-marier_941458Quelle est votre première pensée en lisant cet article ?


















