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François chez les Yankees (page 7)

Sujet de discussion : François chez les Yankees
  • aleiks69 Membre expérimenté
    aleiks69
    • 23 février 2014 à 19:01
    Rôle de la SNCF dans la Shoah: négociations entre Paris et Washington
    De Anne RENAUT (AFP) – Il y a 1 jour
    Washington — Paris et Washington ont entamé des négociations sur d'éventuelles indemnisations des familles des victimes américaines de l'holocauste transportées par la SNCF entre 1942 et 1944, dossier sensible qui menace de priver le groupe ferroviaire français de contrats aux Etats-Unis.
    Après plusieurs rencontres informelles en 2013, des diplomates des deux pays ont entamé ces négociations le 6 février à Paris, ont indiqué vendredi à l'AFP l'avocat des familles des victimes, Stuart Eizenstat et l'ambassade de France à Washington, confirmant une information du Washington Post.
    Refusant de divulguer le contenu des discussions, M. Eizenstat, qui est également conseiller du secrétaire d'Etat américain John Kerry sur les questions d'holocauste, a tenu à rendre hommage au gouvernement français 'qui, plus de sept décennies après la fin de la Seconde Guerre mondiale, a іпіtіé une démarche visant à (...) rendre justice aux Américains déportés vers des camps de concentration par la SNCF".
    Cet avocat, qui a déjà obtenu des compensations pour des victimes de la Shoah en Allemagne, en Autriche et en Suisse, a juste précisé que les deux parties "étaient en train de définir le nombre" de victimes concernées.
    Réquisitionnée par le régime de Vichy, la SNCF, entreprise publique, a déporté au total 76.000 Juifs dans des wagons de marchandises à travers le pays et vers les camps d'extermination entre 1942 et 1944. Environ 3.000 d'entre eux seulement ont survécu.
    En 2011, le groupe avait reconnu avoir été un "rouage de la machine nazie d'extermination".
    - Ne pas laisser des victimes de côté -
    "On est dans une discussion avec les autorités américaines pour nous assurer qu'on ne laisse pas des gens de côté", faire en sorte que les mécanismes de compensation "puissent aussi s'appliquer à d'autres victimes qui ne rentraient pas dans les critères initiaux", a expliqué une porte-parole de l'ambassade de France aux Etats-Unis.
    Le mécanisme français de compensation des victimes de la déportation couvre tous les citoyens français, y compris les binationaux, et les résidents qui étaient en France au 1er septembre 1939.
    L'ambassade de France a aussi fait valoir que "l'Etat français a reconnu très tôt sa responsabilité, en 1948", dans la Shoah, y compris pour les entités publiques comme la SNCF, alors que plusieurs élus américains et d'anciens déportés demandent des comptes directement à la SNCF.
    Sollicité par l'AFP, le président de SNCF America, Alain Leray, n'a pas voulu commenter des discussions "entre Etats", rappelant que "les compensations liées à la déportation étaient de la responsabilité de l'Etat" français.
    Un ancien déporté, Léo Bretholtz, a lancé une pétition réclamant des réparations à la SNCF et qui a recueilli à ce jour 108.000 signatures.
    Dans le Maryland (est des Etats-Unis), deux élus ont présenté une proposition de loi restreignant l'accès de la SNCF aux marchés publics tant qu'elle n'aura pas versé d'indemnités pour son rôle dans la déportation des Juifs.
    Ces élus exigent de la SNCF qu'elle indemnise les survivants et leurs familles avant de pouvoir se porter candidate, via sa filiale Keolis America, à un projet public-privé de 6 milliards de dollars, portant sur la création et l'exploitation d'une ligne ferroviaire de 25 kilomètres.
    M. Leray juge le texte "discriminant" vis-à-vis des autres entreprises candidates et "faux historiquement" quand il affirme que la SNCF a collaboré "volontairement" avec le régime nazi.
    Au Congrès, des élus ont aussi déposé un projet de loi pour autoriser des poursuites contre la SNCF, après un précédent texte infructueux déposé deux ans auparavant.
    Une association représentant les victimes et leurs familles, la Coalition for Holocaust Rail Justice, a indiqué vendredi qu'elle soutenait "sans réserve" toute négociation "qui pourrait apporter une indemnisation juste et raisonnable aux victimes et à leurs familles".
    "Il reste très peu de temps aux victimes de la SNCF pour qu'il leur soit rendu justice de leur vivant et qu'elles puissent tourner la page", a-t-elle fait valoir.
    Copyright © AFP 2014. Tous droits réservés. Plus »

    Ci-dessus l'article dont parlait Métal.
    Si la SNCF se retrouve à devoir indemniser si longtemps après les victimes s'est peut être parce que la SNCF n'a reconnu qu'en 2011 son rôle pendant la guerre ! "En 2011, le groupe avait reconnu avoir été un "rouage de la machine nazie d'extermination". C'est écrit dans l'article AFP. Cela aurait pu être fait depuis bien longtemps !
    Pour mettre renseigner depuis 2 jours sur ce sujet, la France n'est pas la seule à verser ces indemnisations, l'Allemagne continue aussi ainsi que les autres pays concernés pendant cette guerre.
    Le problème étant que la France a reconnu assez tard avoir été responsable de déportation. Sous la gouvernance de M. Chirac pour être précis. Donc il n'est pas étonnant qu'on en soit encore là aujourd'hui et il me semble à juste titre....
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 23 février 2014 à 20:04
    Bref, à t'entendre, il faut en finir avec l'histoire.

    Du tout, j'apprécie également l'histoire, la période médiévale principalement. Toutefois l'histoire doit rester l'histoire et ne pas devenir prétexte à faire de l'extorsion , et le mot est volontairement fort, au nom des préjudices subis.
    Les réparations ne devraient pas être accordées plusieurs décennies après les faits par une société qui n'a plus rien à voir avec celle dans laquelle les faits se sont déroulés, et dont la plupart des protagonistes sont six pieds sous terre, en cela je suis en désaccord total avec nos politiques.

    Bien, tu entends, Ikki, employer un mot "fort", "l'extorsion", dont tu sais qu'il est une offense, puisqu'il assimile les représentants de victimes du nazisme et du régime de Vichy - conjointement - à une attaque à main armée de voleurs et de brigands.

    L'article de l'AFP, cité in extenso par Aleiks, plus haut, te répond, sur ton étonnement à propos de compensations en argent, soixante-dix années après la fin de la Seconde guerre mondiale.

    Que puis-je donc répondre à une qualification comme la tienne ? Rien ! Il n'y a rien à y répondre.

    Nous sommes dans le domaine de l'infamie, avec ton mot "fort" "extorsion", et le choix de ce mot te qualifie, toi, Ikki. Malheureusement.

    Le cynisme du mot est à assumer par toi, et j'espère qu'un jour tu auras en face de toi un(e) rescapé(e) des camps, ou un(e) descendant(e) de rescapé(e) pour lui faire part que des réparations, de nos jours, sont une "extorsion".

    Pour te faire éprouver la cruelle matérialité, l'effectivité, l'événement abrupt - qu'à mon sens tu conçois, comme tout un chacun, difficilement, et te représentes mal -, la singularité qu'aura été la déportation nazie, et dans ce cadre historique la destruction des juifs d'Europe par un génocide.
  • menxy Membre élite
    menxy
    • 23 février 2014 à 20:57
    En fait je lis pas de journaux ....

    Ah, mais... on s'en doutait bien! lol
  • draсопis Légende urbaine
    draсопis
    • 23 février 2014 à 21:14
    Le cynisme du mot est à assumer par toi, et j'espère qu'un jour tu auras en face de toi un(e) rescapé(e) des camps, ou un(e) descendant(e) de rescapé(e) pour lui faire part que des réparations, de nos jours, sont une "extorsion".

    Puisque tu sembles un fervent partisan des réparations en espèces sonnantes et trébuchantes, je propose que les victimes des purges staliniennes se tournent vers le PCF qui a soutenu les grands dirigeants de l'ex URSS, afin d'obtenir réparation.

    A vot' bon coeur camarade !

    Quant à moi je vais demander expressément réparation à sa gracieuse Majesté pour l'occupation illégale de ma ville en 1347.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 23 février 2014 à 21:50
    Le cynisme du mot est à assumer par toi, et j'espère qu'un jour tu auras en face de toi un(e) rescapé(e) des camps, ou un(e) descendant(e) de rescapé(e) pour lui faire part que des réparations, de nos jours, sont une "extorsion".

    Puisque tu sembles un fervent partisan des réparations en espèces sonnantes et trébuchantes, je propose que les victimes des purges staliniennes se tournent vers le PCF qui a soutenu les grands dirigeants de l'ex URSS, afin d'obtenir réparation.

    A vot' bon coeur camarade !

    Quant à moi je vais demander expressément réparation à sa gracieuse Majesté pour l'occupation illégale de ma ville en 1347.

    Une des mes ultimes lectures - IKKI - que je te conseille, un livre sensible et bien documenté sur l'itinéraire d'un historien à la recherche des traces laissées par le passé stalinien en Russie. Lui n'a pas la volonté de dénier que l'histoire a déterminé bien des vies et conditionne encore le présent. Nicolas Werth (au-delà de ses options idéologiques, que marquent son travail avec François Furet) a le souci de dénombrer, de décrire, de donner du poids à toutes les initiatives -musées du Goulag, monuments commémoratifs - qui tendent à colliger les traces du passé ; et il cite, honnêtement, le grand Varlam Chalamov, emprisonné comme trotskyste (c'est l'auteur des "Récits de la Kolyma", maintenant publiés en un seul volume chez Verdier).


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    3706.jpg
    Couverture de l'édition en langue portugaise du livre de Léon Trotsky, "Les Procès de Moscou", qui est un démontage, fait jour après jour, immédiat, des procédés employés lors des procès de Moscou de 1936-1938 : mensonges, falsifications, tortures des témoins et des accusés, amalgame des chefs d'accusation, hystérie du procureur Vychinsky (un ancien contre-révolutionnaire lors de la Révolution d'Octobre 1917), ...


    Tu n'intimideras pas le trotskyste que je suis avec le rappel du soutien du Parti communiste français aux purges massives des années trente du siècle passé, en URSS.


    Les trotskystes,
    outre leur chemin politique
    distinct de celui des staliniens,
    furent des premiers à mettre en évidence
    l'ignominie des méthodes staliniennes,
    et le rôle des PC stalinisés
    comme instruments (ralliés à leur bourgeoisie)
    pour le maintien de l'ordre capitaliste
    au service de la politique étrangère
    de l'URSS stalinisée
    ("Monsieur Staline reconnaît la légitimité
    de l’effort d'armement de la France
    sous le gouvernement
    de Monsieur Laval", c'est la substance
    du communiqué
    de la rencontre Staline-Laval, en 1935,
    qui marque pour la France
    le tournant patriotique, militariste, colonialiste du PCF)
    pendant que la "gauche" officielle
    - française, espagnole, ... -
    s'alliait en un Front populaire
    sans limites à droite
    et ne trouvait rien à redire
    aux procès de Moscou,
    et pendant que la droite
    se félicitait que la bureaucratie stalinienne
    exterminât les révolutionnaires,
    dont des centaines de milliers de communistes.


    Ma mémoire n'est pas à éclipses, ni partielle.

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