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Hôpital psy VS prison (page 3)

Sujet de discussion : Hôpital psy VS prison
  • cactus_sss Membre suprême
    cactus_sss
    • 4 décembre 2013 à 18:32
    Ah oui, c'est vrai ! T'as fait la guerre, toi !
  • yoomy Membre suprême
    yoomy
    • 4 décembre 2013 à 18:37
    Ah oui, c'est vrai ! T'as fait la guerre, toi !

    she f****n' wishes fantasma_volando.gif
  • alison-emma Membre pionnier
    alison-emma
    • 4 décembre 2013 à 18:37
    Ah oui, c'est vrai ! T'as fait la guerre, toi !

    Où est le rapport ?
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 4 décembre 2013 à 18:48
    Donc on peut violer, tuer, détruire des personnes et des familles entières c'est explicable ? Pas pour moi.. Quand tu as un mec comme fourniret et sa femme qui ont violés et assassinés des dizaines de filles pour assouvir des besoins, je suis incapable de trouver une excuse à ça..

    Le travail d'un psychothérapeute avec un patient, qu'il soit assassin, voleur, ou auteur de divers délits ou crimes punissables par la loi, n'est pas d'exonérer ce patient de sa responsabilité sociale, mais de l'aider à voir plus clair en lui.


    Et un vrai traitement psychothérapique prendra toujours le soin - parce que c'est constitutif de la psyché humaine - de distinguer le "dedans" et le "dehors", ce qui se passe psychiquement et ce qui se passe sur le рlап social. A partir de là, il n'existe personne qui soit exonérée de ses responsabilités sociales.


    Et je rappellerai, quand même, que toute la psychanalyse a pour but de faire advenir à la place du "Es", du "Ça" (nous dirons l'ensemble des obscurs processus inconscients travaillant dans la matière brute du désir, assassin, criminel, absolu) le "Ich", le "Moi" (la conscience avec une instance morale) : "Wo Es war, soll Ich werden", "Où il y avait le ça, doit advenir le moi" (Sigmund Freud).


    Ceci dit, il existe une loi qui déclare de grands malades mentaux irresponsables, et cette loi est une avancée de la civilisation, car la justice, ce n'est pas la vengeance, c'est la société qui se protège, et un assassin déclaré irresponsable - et ne pouvant pas répondre de ses actes devant une cour criminelle - se retrouve enfermé dans une section psychiatrique.


    Et à moins de vouloir rétablir la loi du talion, "Oeil pour oeil, dent pour dent", et quelles que soient les horreurs commises par ces irresponsables, l'on ne peut pas traiter un homme ou une femme dont le discernement est altéré comme une personne disposant de la capacité de juger de ses actes.


    C'est ainsi, et je m'étonne que quelqu'un travaillant en HP puisse se faire l'écho de la fable d'habiles simulateurs qui tromperaient les experts : que je sache, il y a collégialité des prises de décision en matière d'accessibilité à la responsabilité pénale, et des expertises multiples, et les décisions de jurys et de juges éclairés par des experts ; et la folie ne se simule pas sur de longues durées.


    Je ne discerne que trop dans cette fable que tu colportes le désir de vengeance, que l'on tranche vite le cou de ces "monstres", comme si tu ne savais pas combien est fragile la frontière entre "normalité" et "anormal". Comme si plus d'un siècle de psychiatrie - je pense à des hommes comme Henri Grivois - et de psychanalyse ne t'avait laissé en héritage aucune pensée à propos de la folie.


    C'est ça qui est dingue !!!



    Aucune pensée, et rien que de l'amertume.


    Alors les conditions de travail sont dures dans les HP, surtout quand les autorités de l’État, qui ont mis la main sur le budget de la sécurité sociale (qui appartient aux assurés sociaux, en premier lieu), saccagent depuis des années la psychiatrie, le numérus clausus en psychiatrie n'ayant été levé que très récemment (il manque des psychiatres en France), et que ces autorités ont supprimé la spécialité d'infirmier psychiatrique, mais cela ne justifie pas les errements que je lis sous la plume de l'auteur de ce post.
  • draсопis Légende urbaine
    draсопis
    • 4 décembre 2013 à 18:55
    Je parie ce que vous voulez que je trompe un psy sans problème !
  • yoomy Membre suprême
    yoomy
    • 4 décembre 2013 à 18:57
    Flawless post Clicli ! 630.gif
  • deum Membre élite
    deum
    • 4 décembre 2013 à 19:20
    Climax à tout dit et très bien expliquer... merci.
  • alison-emma Membre pionnier
    alison-emma
    • 4 décembre 2013 à 19:25
    Le travail d'un psychothérapeute avec un patient, qu'il soit assassin, voleur, ou auteur de divers délits ou crimes punissables par la loi, n'est pas d'exonérer ce patient de sa responsabilité sociale, mais de l'aider à voir plus clair en lui.


    Et un vrai traitement psychothérapique prendra toujours le soin - parce que c'est constitutif de la psyché humaine - de distinguer le "dedans" et le "dehors", ce qui se passe psychiquement et ce qui se passe sur le рlап social. A partir de là, il n'existe personne qui soit exonérée de ses responsabilités sociales.


    Et je rappellerai, quand même, que toute la psychanalyse a pour but de faire advenir à la place du "Es", du "Ça" (nous dirons l'ensemble des obscurs processus inconscients travaillant dans la matière brute du désir, assassin, criminel, absolu) le "Ich", le "Moi" (la conscience avec une instance morale) : "Wo Es war, soll Ich werden", "Où il y avait le ça, doit advenir le moi" (Sigmund Freud).


    Ceci dit, il existe une loi qui déclare de grands malades mentaux irresponsables, et cette loi est une avancée de la civilisation, car la justice, ce n'est pas la vengeance, c'est la société qui se protège, et un assassin déclaré irresponsable - et ne pouvant pas répondre de ses actes devant une cour criminelle - se retrouve enfermé dans une section psychiatrique.


    Et à moins de vouloir rétablir la loi du talion, "Oeil pour oeil, dent pour dent", et quelles que soient les horreurs commises par ces irresponsables, l'on ne peut pas traiter un homme ou une femme dont le discernement est altéré comme une personne disposant de la capacité de juger de ses actes.


    C'est ainsi, et je m'étonne que quelqu'un travaillant en HP puisse se faire l'écho de la fable d'habiles simulateurs qui tromperaient les experts : que je sache, il y a collégialité des prises de décision en matière d'accessibilité à la responsabilité pénale, et des expertises multiples, et les décisions de jury et de juges éclairés par des experts ; et la folie ne se simule pas sur de longues durées.


    Je ne discerne que trop dans cette fable que tu colportes le désir de vengeance, que l'on tranche vite le cou de ces "monstres", comme si tu ne savais pas combien est fragile la frontière entre "normalité" et "anormal". Comme si plus d'un siècle de psychiatrie - je pense à des hommes comme Henri Grivois - et de psychanalyse ne t'avait laissé en héritage aucune pensée à propos de la folie.


    C'est ça qui est dingue !!!



    Aucune pensée, et rien que de l'amertume.


    Alors les conditions de travail sont dures dans les HP, surtout quand les autorités de l’État, qui ont mis la main sur le budget de la sécurité sociale (qui appartient aux assurés sociaux, en premier lieu), saccagent depuis des années la psychiatrie, le numérus clausus en psychiatrie n'ayant été levé que très récemment (il manque des psychiatres en France), et que ces autorités ont supprimé la spécialité d'infirmier psychiatrique, mais cela ne justifie pas les errements que je lis sous la plume de l'auteur de ce post.
    Tout à fait !
    C'est bien ce qui fait de la France l'un des plus beaux pays en matière d'avancée sociale, des droits de l'homme et d'humanisation. Mais la pillule est bien difficile à faire passer avant qu'un plus grand nombre ne comprenne ou n'admette ce genre de choses.
    Mais reste la question cruciale : et si ça t'arrivais ?
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 4 décembre 2013 à 19:42
    Si ça m'arrivait, comme tu dis, je serais comme tout un chacun, en proie au chagrin le plus sauvage, et au désir de vengeance, mais par ailleurs le droit étant établi tel qu'il l'est en France, cette barrière sociale existant, cette barrière de civilisation qui me serait opposée, je devrais prendre acte du fait qu'un fou est un fou, que cela ne lui donne aucun avantage (contrairement à ce qui a été affirmé plus haut), et que déclaré irresponsable, il se retrouve enfermé dans une section psychiatrique.


    Il faut donc distinguer, et si nous ne le pouvons pas spontanément, les institutions devraient nous y aider, entre le ressentiment brut de décoffrage et ce que peut et doit la justice. Que cela ne soit pas facile, j'en serais le premier à en convenir. Et alors ? Faut-il abolir la loi sur l'irresponsabilité pénale des gens déclarés irresponsables et donc ne pouvant répondre de leurs actes, et ne pouvant subir une peine sanctionnant, par exemple, un meurtre ? NON : c'est un garde-fou de la civilisation.


    A partir de là, je souhaite que les gouvernants en France cessent d'arguer d'un prétendu "tгоu de la sécurité sociale", creusé à force de dégrèvement de "charges patronales" et par le chômage massif qui fait rentrer moins de cotisations, tгоu qui fait hurler alors que des tгоus faramineux comme ceux des banques sont - eux - si facilement comblés (rappelons le Remboursement de la Dette Sociale, RDS, créé à l'occasion du renflouement du Crédit Lyonnais), et que les gens soient soignés correctement dans ce pays, ce qui n'est plus le cas.
  • alison-emma Membre pionnier
    alison-emma
    • 4 décembre 2013 à 20:12
    Si ça m'arrivait, comme tu dis, je serais comme tout un chacun, en proie au chagrin le plus sauvage, et au désir de vengeance, mais par ailleurs le droit étant établi tel qu'il l'est en France, cette barrière sociale existant, cette barrière de civilisation qui me serait opposée, je devrais prendre acte du fait qu'un fou est un fou, que cela ne lui donne aucun avantage (contrairement à ce qui a été affirmé plus haut), et que déclaré irresponsable, il se retrouve enfermé dans une section psychiatrique.


    Il faut donc distinguer, et si nous ne le pouvons pas spontanément, les institutions devraient nous y aider, entre le ressentiment brut de décoffrage et ce que peut et doit la justice. Que cela ne soit pas facile, j'en serais le premier à en convenir. Et alors ? Faut-il abolir la loi sur l'irresponsabilité pénale des gens déclarés irresponsables et donc ne pouvant répondre de leurs actes, et ne pouvant subir une peine sanctionnant, par exemple, un meurtre ? NON : c'est un garde-fou de la civilisation.


    Je suis encore une fois entièrement en accord avec ce que tu dis. Le tгоu de la sécu est le pire mensonge qu'on nous ait pondu. De l'argent il y en a, mais pas pour les pauvres, seulement pour les banques. C'est d'ailleurs les lois des banques qui régissent les gouvernements aujourd'hui.
    Pour l'autre question, j'ai été et bien avant 1981 une des première à militer pour l'abolition de la peine de mort.
    Alors si cela m'arrivais à moi, bien sûr que la raison fairait tout son possible pour l'emporter sur la passion, mais en serais-je capable ?

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