En réponse au message de menxy :
Je suis Ă la fois dâaccord et complĂštement contre ce que tu dis.
La religion est effectivement une pure hypocrisie. Elle a Ă©tĂ© inventĂ©e par les hommes pour contrĂŽler les hommes. Elle prĂŽne lâamour, la tolĂ©rance, la solidarité⊠mais pas lâamour de lâĂ©tranger, pas la tolĂ©rance entre les autres interprĂ©tations des textesâŠ
Je suis issue de deux familles catholiques alors comme Yann, je sais de quoi je parle. Plus on est pratiquant et moins on accepte les diffĂ©rences. Aimez vous les uns les autres⊠entre catholiques. Je parlerais pas pour les protestants, je nâen connais pas ( ou bien pour ĂȘtre plus prĂ©cis, je ne sais pas qui parmi ceux que je connais seraient protestants). Mais parmi les autres religions câest pareil. Les non ou moins pratiquants se mĂ©langent aux autres, les pratiquants restent entre eux. Dans le quartier de copain, câest plain de restau juifs. Avec une clientĂšle juive. Il mâa expliquĂ© ĂȘtre entrer une fois dans lâun dâeux et en ĂȘtre ressorti 10 minutes plus tard sans avoir commandĂ© parce quâil sây sentait pas Ă sa place. Dans mon quartier jâai rĂ©cemment Ă©tĂ© dans usalon de coiffure tenus par arabes. Avec quels des clients arabes. Alors on mâacoupĂ© les cheveux certes. Mais pas bonjour, on mâa indiquĂ© le fauteuil du ÔĐŸŃgt, on mâa demandĂ© quelle coupe je voulais, on mâa prĂ©sentĂ© le terminal de paiement sans dire un mot et on sâest barrĂ© dans lâarriĂšre boutique sans me dire au revoir. Jây retournerai pas.
Plus on est ancrĂ© dans une religionâ plus on est communautaire. Peut-ĂȘtre mâaccusera t-on de gĂ©nĂ©raliser. Mais câest ce que jâai observĂ©.
A mes yeux, une religion nâest jamais rien dâautre quâune secte aboutie. Le christianisme, comme lâislam, sâest rĂ©pandu davantage par la force que par la persuasion. Câest en ça que je ne suis pas du tout dâaccord avec toi. Câest quâil me semble que religion et guerre vont ensemble. Bien des guerres ayant Ă©tĂ© qualifiĂ©es de saintes. La religion est le prĂ©texte assumĂ© pour dĂ©signer lâennemi. Et mĂȘme quand lâorigine de la guerre nâa rien Ă vo8r avec la croyance, on prie Dieu pour mener Ă la victoire. Le vainqueur est donc bĂ©ni et le vaincu est par consĂ©quent puni de son manque de ferveur. Et sa souligne encore une fois lâhypocrisie dâun discours qui se veut pacificateur.
La paix, oui. Mais aux conditions du plus fort.
Mais enfin comment peux-tu à partir d'anecdotes personnelles établir des généralités comme ça ?
Je crois que ton approche n'est vraiment pas la bonne. De mon point de vue, chaque humain renferme une potentialitĂ©, potentialitĂ© qu'il ne tient qu'Ă l'Ă©ducation de guider et de rĂ©vĂ©ler pour la faire prospĂ©rer de maniĂšre bĂ©nĂ©fique. Que ce soit dans le monde arabe, le monde juif, le monde chrĂ©tien, le monde hindoue, le monde bouddhique chaque religion a donnĂ© naissance Ă des civilisations aux rĂ©alisations extraordinaires qui ont permi Ă l'humain d'exprimer une part ŃĐżtŃmĐ” de lui-mĂȘme.
Toute l'histoire de la péninsule ibérique, qui a été successivement occupée par des Phoeniciens, des Celtes, des Germains et des Maures, démontre qu'on peut arriver malgré toutes nos différences à une alchimie commune si et seulement si on traite son voisin comme son égal.