Très bonne question, Médiévale, merci!
Pour moi, il n'y a pas de faux ou de vrais arguments. Un point de vue n'est pas un argument.
C'est une vision du monde que l'on voit au travers de sa lorgnette.
Chacun-e sa lorgnette et sa part de vérité.
Pour ma part, j'ai besoin des points de vue, des avis, des regards des autres pour compléter les miens parce que ma vision du monde n'est pas complète.
Et pour moi, échanger, c’est ça.
Il y a des choses que la vie, les livres, les rencontres m'apprennent, je les partage.
Avoir raison ou tort n'a aucune importance parce que c'est là où j'en suis de mon expérience.
Avoir raison ou tort est un truc mental qu’on s’est inventé pour mieux ԁоmіпег les autres (y a ceux qui ont raison et ceux qui ont tort et cela change suivant qui détient le pouvoir).
En revanche, je peux écouter l'autre, sur le forum par exemple et me dire: "tiens, ça, c'est pas faux, je n'y aurais pas pensé", « tiens, il/elle dit ça, et si c’était vrai ? », "tiens, ça, c'est pas mal, je prends", "ça, non, ça ne m'intéresse pas -ou pas pour le moment-", "ça non je peux pas -ou pas pour le moment-", « non, ça je ne veux pas –ou pas pour le moment- »
Pour moi, argumenter pour argumenter ne sert à rien –je crois avoir parlé de match de tennis par ailleurs et de murs parallèles qui ne se trouvent jamais-.
Genre: approuvez-vous la politique de François Hollande? Oui/ Non, on dit, on se contredit et après? On avance? Non. On se dispute. Et en plus, cela ne change rien à la politique de François Hollande.
En revanche, on peut donner son avis, sa vision de la chose, sa propre expérience, sa nuance du problème sans tenter de convaincre que l'on a raison et que l'autre a tort.
Et cela ne changera rien au problème, mais oui, à notre vision de la politique, de qui est François Hollande, de qui gouverne le monde, de ce qu'est une démocratie, etc ...
Et là, il y a avancée, d'après moi.
Quant à offenser et l'offense, être dérangé-e par quelque chose, moi je pars du principe que si quelque chose m'atteint (et parfois, il ne faut pas grand chose, l'ironie est une chose bien subjective!), c'est que j'ai епvіе et même besoin de me laisser atteindre et pour moi, c'est plutôt ça le problème plutôt que la personne qui profère les propos "dérangeants".
Donc, c'est plutôt sur moi que je réfléchis quand c'est le cas. Je peux souffrir et même beaucoup, mais c'est mon problème et surtout pas la faute de l'autre.
Après, j’évite d’être dans la critique de l’autre, de ce qu'il est. Dans le jugement et encore moins dans la vengeance ou dans la réaction compulsive.
Je dis « j’évite », parce que ce n’est pas simple, et parfois je n'y parviens pas.
Je ne re-citerai pas la citation d’Aristote qui me tient à cœur et sur laquelle je travaille en ce moment.
Et si justement dans la rubrique lancée par Pégase49 sur le bonheur, j’ai offensé quelqu’un sans le savoir (non, parce que je ne lis pas tout sur le forum, tout est intéressant, mais tout ne m’intéresse pas forcément, et je n’ai pas lu le truc sur le vіЬгоmаssеuг et ce que j’en ai lu, j’ai rien compris en fait, donc je crois que j’ai raté des épisodes), je demande publiquement pardon.
