Peter Pan, et les autres adeptes de la peine de mort, ce ne sont certainement pas la peine de mort - et pourquoi pas le retour au supplice de la roue, ou alors de bons vieux gibets à la sortie des villes en guise de perchoirs pour les corbeaux, ce qui te réglerait le problème de la fiente acide des oiseaux en ville par leur concentration à la périphérie -, ce ne sont certainement pas des appels comme le tien à la peine de mort qui vont éclairer en quoi que ce soit ce déraillement homicide.
Étrange manière que de prouver, quoi, ta compassion, ta vive sensibilité, ton chagrin humain, en rétablissant dans son effectivité, le vieux dicton biblique "oeil pour oeil, dent pour dent", insensible, mécanique et cruel.
Ainsi il faudrait au désastre de cette course sanglante ajouter la course, sanglante et criminelle, de la justice de l’État espagnol.
Les Espagnols savent pourquoi la peine de mort n'existe plus dans leur pays ; pendant tout le régime franquiste, des centaines de milliers de gens ont été exécutés, et les derniers ce furent des militants indépendantistes, que tout le monde demandait à Franco de gracier, et qu'il a fait garrotter.
Si tu as créé ce sujet rien que pour pouvoir crier ta haine, et la déverser sur ce conducteur, je ne crois pas qu'il y ait là, en rien, un grand respect pour les morts : ces morts se retrouvent l'instrument de ton esprit de vindicte, ni plus ni moins.
Instrumentaliser des morts, ce n'est pas très joli joli !
--- Le discours de Robert Badinter, ministre de la justice, en septembre 1981, pour répondre aux arguments de laxisme que serait l'abolition de la peine de mort, pour répondre aux arguments d'exemplarité de la peine de mort, etc.
http://www.ina.fr/notice/voir/I00004544C'est le début, vous trouverez le reste sur le site de l'Institut National de l'Audiovisuel.
Puisque je vois qu'il ne s'agit pas tellement des victimes mais bien de la vieille haine recuite qui s'exprime, encore et toujours, au travers des appels au rétablissement de la peine de mort, ici et ailleurs.
--- Et comme il se trouve que, oui, la torture a aussi été abolie - tous les juges ayant dû convenir, même les plus enthousiastes, les chasseurs de sorcières, que la contrainte par la force de la souffrance faisait avouer n'importe quoi, au gré de leurs désirs, aux inculpé(e)s -, ce conducteur se taira s'il le veut, ou il ne parlera que devant un juge ; l'enquête n'avancera pas moins.