En tant qu'enseignante, ce qui me bloque le plus, c'est que tout soit cloisonné par discipline, raison pour laquelle je n'enseigne pas une discipline proprement dite, je suis documentaliste, je fais en sorte au contraire que les élèves parviennent à faire les liens entre tout ce qu'ils apprennent et je porte une attention plus particulière à l'histoire des arts.
Merci Medievale, ce que tu expliques me concerne complètement.
Oui, à moi-aussi, en temps qu'enseignante, le cloisonnement me dérange beaucoup.
Je me suis renseignée sur la certification Histoire des Arts, mais aussi sur celle du Français Langue Étrangère vu que j'ai les diplômes et l'expérience, mais les procédures me paraissent tellement compliquées! Il y a tant de blablabla dans cette machine (même si je conçois que si on ne joue pas le jeu, on est vite "catalogué" et "éjecté").
Cette année, j'assurais la matière Littérature en Langue Étrangère en Terminale L, en espagnol donc et je me suis éclatée!. Les élèves m'ont dit avoir fait certains ponts avec leur cours de philo, ce que j'ai trouvé plutôt encourageant.
Mais la matière ne sera maintenue qu'en anglais l'an prochain, donc voilà ....
Mais le gros avantage d'enseigner une langue vivante, c'est que même s'il y a un programme, on peut facilement trouver des choses tгапsvегsаles, ne serait-ce qu'à partir du thème, du support, de la façon de le présenter et finalement, je me rends compte que je peux très bien traiter les sujets qui me portent (ou les sujets qui portent les élèves vu que parfois, je leur laisse le choix) et les réflexions qui en émanent avec.
En fait, finalement, plus ça va, et plus ma matière est un prétexte pour "faire réfléchir" et établir les ponts dont tu parles.
J'ai de plus en plus tendance, même si je ne le fais pas encore assez, à étendre le domaine de "l'hispanisme" dans un cadre plus large et à montrer par exemple que la littérature du dit Siècle d'Or espagnol, c'est très sympathique comme concept, mais que finalement, il se passait des trucs similaires au Portugal, en Angleterre ou en Italie.
Justement, je travaille de plus en plus avec la documentaliste de mon lycée et cette collaboration est très positive pour moi (déjà, on change du cadre de la salle de classe avec ses 20 tables alignées et moi devant ou moi dans les rangs) et il y a un rapport aux livres qu'il me tient à cœur d'établir aussi.
Sinon, j'ai un projet de lien entre littérature en espagnol et le Centre Роmрidou que je maintiendrai je pense malgré la disparition de la matière la plus concernée pour le faire, mais pour l'instant, c'est en gestation (il me faut parfois du temps pour sentir et mûrir les choses).
Du coup, il faudrait peut-être, en plus de gérer certains petits problèmes assez urgents, que je songe un peu à préparer la rentrée :)
Et bonne rentrée à toi, si nous n'avons pas l'occasion de converser d'ici là.