Tant que le Québec et le Canada adopteront le modèle communautariste au lieu d'adopter la laïcité comme un des principes constitutionnels fondant la liberté et l'égalité de tous les citoyens, toutes les religions (dont la religion chrétienne d'obédience catholique) et leurs zélateurs prétendront à une prépondérance exorbitante dans l'espace public et à une régulation de la vie sociale, québécoise et canadienne, par leurs croyances s'affrontant les unes eux autres, au nom d'absolus irréductibles et fauteurs d'exclusions.Et, dans cette affaire, au lieu de décréter les religions des autres, plus tardivement venus au Canada et singulièrement au Québec, insupportables et particulièrement agressives, il serait bon :
- de se souvenir de l'emprise totalitaire qu'a exercée l’Église catholique sur les Québécois,
- de s'aviser de ses prétentions renouvelées à tout régenter,
- de s'apercevoir qu'un(e) Québécois(e) catholique a tout à gagner dans une stricte séparation des églises et de l’État (il gagne d'abord la liberté de croire comme il ou elle l'entend, sans encourir les foudres papales, la laïcité le mettant à l'abri des persécutions venant de la hiérarchie religieuse qu'il ou elle s'est choisie),
- que toute laïcité implique l'interdiction des signes ostentatoires chez les agents publics et dans les lieux (écoles, tribunaux, administrations) relevant de l'autorité publique (ceci incluant les crucifix qui, pour être traditionnels, n'en sont pas moins exagérés et condamnables),
- et qu'il faut commencer, en toute bonne logique - au lieu de maudire les invasions étrangères, fantasmatiques - par le combat en faveur de la séparation séculière d'avec la religion traditionnellement ԁоmіпапtе au Québec, le catholicisme romain.Un lien vers l'ASSOCIATION HUMANISTE DU QUÉBEC :
http://assohum.org/Vous pourrez notamment lire un bel article de Daniel Baril en faveur de la laïcité, disant les enjeux de ce combat pour un État moderne, surtout en Amérique du Nord.
Un extrait :
"Contrairement à l’argument démagogique avancé par les confessionnalistes, l’interdiction des signes religieux ostentatoires n’est pas fondée sur le fait que ces signes entacheraient le professionnalisme du fonctionnaire ou la qualité du service. Ce qui justifie cet interdit, c’est le droit de l’usager de ne pas être servi par un agent qui lui livre un discours religieux alors que le service de l’État est censé être neutre."