Ici, Greenary, ce n'est pas la technique qui est en premier lieu aberrante, à ce qu'il me semble,
c'est l'attribution à une parole humaine, induite par toute l'atmosphère d'une instruction criminelle, de ce qu'elle ne pourra jamais établir,
sauf à concorder avec des éléments matériels vérifiables et à les décrire par ailleurs : le pouvoir d'établir une objectivité.Comment une subjectivité pourrait-elle, de manière déterminante, établir une objectivité ?
C'est le b.a. ba du monde humain.
JE VAIS PRENDRE UN CAS EXEMPLAIRE.Je rappelle que pour des procès très graves, à savoir les procès intentés aux négationnistes du génocide des Juifs européens, c'est le livre de Jean-Claude Pressac, qui a constitué une avancée fulgurante : outre les témoignages des victimes, outre les enquêtes exhaustives des historiens sur le processus nazi d'élimination sociale et physique, il est désormais établi comment furent fabriquées, comment furent bricolées, sur quels рlапs, comment furent réparées et par quelles entreprises et pour quel prix, et comment fonctionnaient, dans leur matérialité, les chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau (il suffisait de s'atteler, ce qu'a fait Jean-Claude Pressac, à la lecture des archives d'Auschwitz, pour partie en Pologne, pour partie à Moscou car emportées par l'Armée rouge libératrice des camps d'extermination.
Voilà la preuve matérielle.
Ce livre destiné au grand public, serait-il publié par le CNRS français, en 1993.
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Pour en revenir au procès de viol, et à cette condamnation,
il importe de savoir en quoi les propos obtenus
ont éclairé, corroboré, voire coordonné
des éléments matériels qui auraient été obscurs !