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Un sujet délicat mais pour cause ...
Fin de vie : l'épilogue de l'affaire Vincent Lambert attendu aujourd'hui
Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne devait décider, ce mercredi 15 janvier, de la décision de mettre fin à la vie de Vincent Lambert, un tétraplégique en état de conscience minimale. Ses parents s'opposent de nouveau à son euthanasie раssіvе, décidée par le corps médical du CHU de Reims en accord avec sa femme et une partie de sa famille.
Mais le tribunal a annoncé à l'issue de l'audience qu'il ne rendrait sa décision que jeudi. La juridiction souhaite « prendre le temps de la réflexion dans ce dossier complexe », a indiqué Jean-Jacques Louis, président du tribunal.
Samedi, les équipes médicales de l'unité spécialisée dans la prise en charge des personnes en état pauci-relationnel (état de conscience minimale) avaient informé la famille de Vincent Lambert de la décision d'arrêter les traitements de nutrition et d'hydratation artificielles du patient, conformément à la loi Leonetti.
« Les réunions collégiales ont été des mascarades, jamais on ne nous a entendus et les médecins ont une nouvelle fois programmé la mort de mon fils », a réagi Viviane Lambert, la mère de Vincent, qui n'a pas souhaité s'exprimer davantage avant l'audience.
Selon les requérants, la loi Leonetti régissant les droits des patients en fin de vie ne s'applique pas au cas de Vincent Lambert qui est handicapé mais non atteint d'une maladie incurable.
Selon le corps médical, Vincent Lambert, âgé de 38 ans, hospitalisé depuis cinq ans après un accident de la circulation, est totalement aphasique et dans un état pauci-relationnel qui permet une certaine interaction avec l'environnement par la vue notamment, sans pour autant « être sûr qu'il intègre correctement les informations sensorielles ».
En avril dernier, alors que le malade multipliait des comportements d'opposition aux soins « faisant suspecter un refus de vivre », les équipes soignantes avaient déjà engagé un premier protocole de fin de vie en accord avec sa femme présente quotidiennement depuis l'accident et une partie de la famille, mais sans consulter explicitement les parents vivant dans le sud de la France.
Le 11 mai, la mère de Vincent avait saisi le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne et obtenu du juge que les médecins reprennent l'accompagnement thérapeutique en rétablissant l'alimentation et l'hydratation du patient. L'action judiciaire avait mis au jour le conflit qui divisait la famille.
« Il y a maintenant deux camps dans ma famille, et mes parents, hormis leur chagrin, considèrent cette situation aussi avec leur idéologie très catholique, avait expliqué Marie, la sœur cadette de Vincent. Il n'y a pas de doute que mon frère ne veut pas vivre de cette façon, il avait d'ailleurs clairement indiqué avant son accident qu'il ne souhaitait pas d'acharnement thérapeutique. Le laisser partir est aussi un acte d'amour. »
Que pensez-vous de ce douloureux problème et des décisions de chacun ?