Certains d’entre vous ont peut-être entraperçu l’information dernièrement, la liquidation du magazine gay « Têtu » est actée. Créé en 1995, il était ces dernières années, à l’instar de la Grèce, un gouffre financier. Si l’on estime la population homo entre 5 et 10 % dans notre pays, rien ne les force à acheter un tel magazine. Car l’acheter, finalement c’est un peu comme faire un coming-out, vous n’avez pas forcément епvіе que votre facteur vienne vous l’apporter, pas plus que de l’acheter au kiosque du coin auprès de cette charmante dame qui vous connait si bien, vous me direz, on peut être gay-friendly, certes, mais avouons qu’ils sont rares :)
Evitons les banalités du genre : "Il faut s'assumer...blablabla", la réalité est là, c'est au moins aussi difficile aujourd'hui de s'affirmer en tant qu'homo que cela l'était il y a 30 ans.
Il y avait là dans le ciblage des homos, par un magazine, une terrible erreur stratégique, même si le mariage gay est désormais de l’histoire ancienne, le premier gay venu n’est pas prêt à afficher son homosexualité pour autant, alors qu’il peut trouver les mêmes informations sur des sites Internet dans le parfait anonymat. Ajoutons à cela qu'Internet est une source d'informations inépuisable, information au sens large, dans le sens où dans un autre domaine, celui des chaînes thématiques et communautaires comme Pink TV, ont subit le même sort, l'intérêt pour les abonnés ne résidant que dans les рогпоs gays à partir de minuit (mais si !), or le Net regorge de ces vidéos, et ce, gratuitement.

Le but de ce topic n’est pas la disparition de « Têtu » dont personnellement je me moque, mais de mettre l’accent sur la mort programmée du vecteur papier. Acheter son journal aujourd’hui est finalement un acte terriblement has been. Je n’en achète JAMAIS, mon smartphone via l’application Flipboard qui me permet de suivre les sujets qui m’intéressent est une merveille, tant d’ergonomie, que de réactivité, le journal papier n’affichant que des infos de la veille en plus d’être encombrant.
Bref, ces magazines disparaîtront tous les uns après les autres, je me questionne cependant sur le manque de clairvoyance des investisseurs dans ces voies sans issue que sont les journaux papier, il faut être terriblement en décalage avec son époque et cibler une population âgée, ce qui est toujours un mauvais choix. Pourquoi un tel acharnement à maintenir une technologie obsolète ?
Tenez d’ailleurs à propos de la presse, notre Père-la-Vertu, Patrick Balkany, ne sera pas chagriné par la disparition d’un media, à en juger par ses propositions :)
La première entend supprimer "l'avantage fiscal dont bénéficient les journalistes dans le calcul de leur impôt sur le revenu".
La seconde est "relative à la suppression des aides à la presse écrite".
Enfin, la dernière envisage tout simplement "la privatisation de l’audiovisuel public".
Il semblerait qu’il ait une dent contre les journalistes, allez savoir pourquoi ...


journaliste un métier d'avenir ? Pas sûr.